Un mystère de l’histoire de l’art vient d’être levé. Le modèle de L’Origine du monde de Gustave Courbet serait Constance Quéniaux, une ancienne danseuse de l’Opéra et supposée maîtresse du diplomate Khalil-Bey, commanditaire de la toile. C’est le spécialiste d’Alexandre Dumas père et fils Claude Schopp qui a fait fortuitement cette découverte, qu’il évoque dans son livre L’Origine du monde, vie du modèle, à paraître le 4 octobre chez Phébus.
C’est au détour de recherches sur la correspondance entre Alexandre Dumas fils et George Sand que le biographe a découvert, par hasard, l’identité du modèle du sulfureux tableau exposé au musée d’Orsay. Une coquille a attiré son attention dans une lettre de Dumas retranscrite où l’écrivain évoque Courbet : « On ne peint pas de son pinceau le plus délicat et le plus sonore l’interview de MlleQueniault (sic) de l’Opéra ». Une vérification du manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale de France (BnF) a révélé que ce n’était pas « interview » qu’il fallait lire, mais « intérieur » !
Sylvie Aubenas, directrice du département des estampes et de la photographie à la Bnf, va dans le sens de la découverte de Claude Schopp. L’institution parisienne va consacrer du 16 octobre au 3 février 2019 une exposition au photographe Félix Nadar, incluant le portrait de Constance Quéniaux.