Presque une alchimiste, passée par l’école nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy et les Beaux-Arts de Paris, la Sud-Africaine Bianca Bondi (née en 1986 à Johannesburg) conçoit des écosystèmes en perpétuelle évolution, dont les interventions chimiques qu’elle active sont la cause organique. Artiste de laboratoire, ouverte au principe d’incertitude, elle a ainsi imaginé pour les usines Fagor un univers domestique cristallisé sous un manteau de sel. Faire pousser des cristaux dans une cuisine, comme un écho au travail pionnier de Gustav Metzger, exposé à côté, n’est pas un geste gratuit pour Bianca Bondi : sa cuisine, au sens propre comme au sens figuré, se veut un rappel politique de l’univers de l’électroménager des usines évanouies, autant qu’une façon d’assumer sa propre tambouille créative. Tout est une question de dosage.
Focus sur Bianca Bondi
Notre choix de créateurs produisant des œuvres spécifiquement pour la Biennale de Lyon, dans une logique de circuit court, en collaboration avec les entreprises de la région.
19 septembre 2019