Après les réactions suscitées par sa désignation pour représenter la France à la Biennale de Venise 2021, Zineb Sedira a diffusé vendredi 7 février sur les réseaux sociaux le texte suivant en anglais et français : « J’ai vu [dans ma sélection] un tournant majeur pour l’art contemporain français et pour notre histoire commune : une femme héritière d’une culture arabo-berbère, franco-algérienne, basée à Londres, représentant la France ! ». Et de poursuivre : « Ce à quoi je n’étais pas préparée, c’est le niveau de discrimination et d’intimidation, en réponse à ma nomination. J’ai été la cible d’accusations infamantes, qui visent non seulement à saboter ma nomination, mais aussi à me couper de ma filiation, de mes amitiés, de mes solidarités artistiques et intellectuelles ». L’artiste affirme également que sa déclaration à l’AFP a été tronquée : « Cette version incomplète a créé la confusion en réduisant mes convictions à une simple condamnation du mouvement BDS. Des passages ont été retirés de ma déclaration – notamment “je soutiens pleinement les aspirations du peuple palestinien à l’autodétermination et à la protection de son existence et de ses droits” –, ainsi que ma ferme opposition à toute forme d’injustice et de néocolonialisme ». Et de conclure : « En tant que femme franco-algérienne, je reçois là l’occasion de porter encore plus haut les voix de la lutte contre toute forme de haine et de racisme. J’ai donc décidé de ne pas renoncer et de représenter la France à la prochaine Biennale de Venise, malgré cette tentative de me faire taire et de porter atteinte à ma liberté d’expression ».
Zineb Sedira réagit sur les réseaux sociaux
Après les réactions suscitées par sa désignation pour représenter la France à la Biennale de Venise 2021, Zineb Sedira publie un texte sur les réseaux sociaux.
11 février 2020