Créée en 2006, l’antenne bruxelloise de la société Pierre Bergé & Associés traverse une mauvaise passe financière. L’entreprise a été mise en « PRJ » - procédure de réorganisation judiciaire, l’équivalent d’une procédure de sauvegarde. « Nous avons effectivement des soucis car la filiale belge a perdu beaucoup d’argent, malgré le soutien financier de la maison mère parisienne », nous a confié Antoine Godeau, président de Pierre Bergé & Associés.
La société belge accuse un trou de presque 3 millions d’euros : sur 2,982 millions d’euros, 2,732 millions sont dus à Pierre Bergé & Associés France, et 250 000 euros à des fournisseurs. Un juge bruxellois vient de ramener les créances à 20 % du total, avec règlement en priorité à ces derniers. Ce qui signifie une perte sèche pour la maison française.
Parmi les causes de ces problèmes, Antoine Godeau évoque « un administrateur de notre filiale à Bruxelles qui avait été condamné à Paris pour des malversations ». Les ventes ont été réduites à deux seulement en 2019, pour un produit total de 800 000 euros, insuffisant pour garder à flot la compagnie. La société, qui emploie deux personnes, a entre autres prévu de chercher un nouveau lieu de ventes au lieu de louer le coûteux Cercle de Lorraine.
Une activité d’apporteur d’affaires a aussi été mise en place pour générer de la trésorerie, selon l’avocate de la société citée par le journal L’Echo. « La situation impose à moyen terme un fonctionnement plus léger car nous ne pourrons soutenir de la sorte financièrement Bruxelles », précise Antoine Godeau.