L’historien de l’art, critique, commissaire et auteur américain Maurice Berger est mort de complications liées au coronavirus, à l’âge de 63 ans. Son enfance à New York au sein d’une famille juive, élevé au contact de la population afro-américaine et portoricaine, l’incitera, en précurseur, à consacrer une grande partie de sa carrière au thème des races dans les arts. À la City University de New York, il étudie avec l’historienne de l’art Rosalind Krauss, avant de publier en 1990 un essai, Are Art Museums Racist, analysant la sous-représentation de « voix culturelles majeures » dans les institutions. Pour le blog du New York Times, il avait commencé en 2012 une série sur les races, établissant des liens entre des événements actuels et des photographes américains aussi importants que Gordon Parks, Dorothea Lange ou Robert Frank. « En tant que juif, j’ai connu l’antisémitisme. En tant que gay, j’ai connu l’homophobie. Mais aucun des deux ne m’a paru aussi implacable que le racisme auquel j’ai assisté en grandissant », a-t-il écrit dans cette série de textes.
Disparition du critique Maurice Berger des suites du Coronavirus
L’historien de l’art, critique, commissaire et auteur américain Maurice Berger est mort de complications liées au coronavirus, à l’âge de 63 ans.
26 mars 2020