Christian Deydier a fait parvenir un « état des lieux » du marché de l’art au ministère de la Culture. « Pendant ces deux mois de confinement, j’ai beaucoup réfléchi aux changements que connaît ma profession d’antiquaire depuis plusieurs années », explique dans un courriel le spécialiste en antiquités chinoises et ancien président du Syndicat national des Antiquaires. Mondialisation, ventes en ligne, changements d’habitude des nouveaux collectionneurs, désaffection du goût pour l’art ancien… Pour lui, « la France n’a pas vraiment anticipé cette mutation, et les gouvernements qui se sont succédé, n’ont rien fait pour soutenir notre profession ». Dans ce vaste panorama qui inclut l’artisanat d’art et les salons d’antiquaires de province, il rappelle la force culturelle et les atouts de la France, de ses collectionneurs et de ses musées. L’antiquaire met en exergue deux éléments clefs pénalisant le marché français selon lui : d’une part, la désorganisation de ses acteurs à cause d’une « multitude de groupements professionnels » ; et de l’autre, la complexité et le poids tant de la fiscalité que des réglementations, en particulier européennes. Il estime que, comparées aux antiquaires, les ventes aux enchères sont favorisées par rapport aux marchands, tout comme les galeries d’art contemporain, dont les artistes sont soutenus par des aides publiques.
Christian Deydier envoie un « état des lieux » du marché de l'art au ministre de la Culture
Dans ce vaste panorama qui inclut l’artisanat d’art et les salons d’antiquaires de province, il rappelle la force culturelle et les atouts de la France, de ses collectionneurs et de ses musées.
27 mai 2020