Quels sont les changements cette année ?
Nous revenons à un format classique après une édition 2020 où, sans annuler comme la FIAC, nous avions proposé un format d’exposition accompagné d’une édition numérique. Par ailleurs, nous accueillons dans l’équipe Anissa Touati en tant que curatrice et Alessia Volpe en tant que Production Manager.
Quid des galeries ?
Nous en accueillerons près de 45, grâce à des relations sur le long terme avec elles, et aussi bien de jeunes enseignes que des plus établies. BQ et KOW de Berlin, Chapter NY de New York, Stereo de Varsovie sont avec nous depuis le début. Notre liste reste très internationale malgré le contexte, avec par exemple l’arrivée de trois galeries d’Amérique du Sud : Piedras de Buenos Aires en Argentine, Crisis et Ginsberg de Lima au Pérou ; Grey Noise de Dubaï et Artbeat de Tbilissi, en Géorgie, participent aussi pour la première fois. Une galerie africaine du Zimbabwe devrait nous rejoindre. C’est important pour nous de tisser des relations longues avec les galeries, sur leur vision, leur relation avec les artistes, s’assurer que nous partageons la même façon de travailler. Paris Internationale, c’est une communauté. C’est aussi ce qui attire les galeries qui sont avec nous.
Comment ces galeries parfois lointaines vont-elles s’organiser pour participer malgré le contexte sanitaire ?
Elles trouvent des solutions. Ainsi, les exposants sud-américains restent en Europe tout l’automne. D’autres disposent de passeports européens ou américains. Elles peuvent aussi se faire représenter à Paris. Mais, nous sentons que les galeries ont envie et besoin de bouger et de participer !
Comment se portent les galeries de taille moyenne ?
Les galeries ont toutes besoin de revoir leurs clients. Celles avec qui je suis en contact ne s’en sont pas si mal sorties pendant ces longs mois de crise sanitaire. Beaucoup de galeries se sont recentrées sur les scènes locales et ont apprécié de passer plus de temps dans leurs espaces et avec les acteurs de leurs villes. Mais après un an et demi, il y a un réel besoin de retrouver en vrai ceux avec qui elles discutent à distance par téléphone ou courriel.
PARIS INTERNATIONALE, C’EST UNE COMMUNAUTÉ
Quel est le positionnement de Paris Internationale ?
Dès le départ, il y avait l’ambition de proposer une vraie alternative aux grandes foires, de sortir du schéma des halls et des stands répétitifs, pour aller vers quelque chose de plus intimiste encourageant les rencontres. Beaucoup de nos exposants choisissent d’être présents à Paris Internationale alors qu’ils participent aussi à de grandes foires par ailleurs, ce qui témoigne de leur attachement à notre formule. L’idée est d’accueillir le public et les galeries un peu comme dans une grande maison et de faciliter les contacts. Outre les collectionneurs, nous sommes très suivis par de jeunes curateurs européens. Nous sommes optimistes quant à la fréquentation. Il y a chez les collectionneurs une vraie envie de revenir sur les foires. Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, nous proposerons une plateforme numérique qui permettra aussi aux visiteurs physiques d’approfondir, par exemple, une vidéo qu’ils n’auraient pas eu le temps de voir en entier sur la foire. Nous aurons aussi des programmes de « Talks » conçus par Anissa Touati autour des nouveaux musées ou du vivre-ensemble, avec de nombreux intervenants internationaux.
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Paris Internationale, du 20 au 24 octobre 2021, 186 avenue Victor Hugo, 75016 Paris.