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Le J. Paul Getty Museum acquiert «Jeune homme à la fenêtre » de Gustave Caillebotte

Le premier tableau de Gustave Caillebotte à entrer dans les collections du musée de Los Angeles comble une lacune majeure pour retracer l’histoire de l’impressionnisme.

J.S. Marcus
25 novembre 2021
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Le J. Paul Getty Museum de Los Angeles vient d’enrichir sa collection de chefs-d’œuvre d’art français du XIXe siècle avec l’acquisition d’une scène urbaine de Gustave Caillebotte, Jeune homme à la fenêtre, un tableau de 1876 montrant le frère de l’artiste, René, regardant fixement une rue du Paris haussmannien.

Gustave Caillebotte, Jeune homme à la fenêtre (1876). Courtesy Christie’s, D.R.

Le musée a acheté pour le montant record de 53 millions de dollars (46,7 millions d’euros) cette œuvre, qui était le lot phare de la vente du 11 novembre chez Christie’s à New York de la collection impressionniste d’Edwin L. Cox, décédé en novembre 2020. Le marteau est tombé à 46 millions de dollars, contre une estimation aux alentours de 50 millions de dollars (les estimations de la maison de vente ne comprennent pas les frais). Edwin L. Cox, homme d’affaires et philanthrope texan, avait acquis l’œuvre en 1995 auprès de Wildenstein & Co à New York, puis l’avait accrochée au-dessus de son bureau dans son manoir de Dallas, explique Vanessa Fusco, senior vice president de Christie’s et responsable des ventes au département d’art impressionniste et moderne.

L’ŒUVRE MONTRE « LE POINT DE VUE PARTICULIER DE CAILLEBOTTE SUR LA VIE MODERNE »

Pour le directeur du Getty, Timothy Potts, cette toile fait d’une pierre deux coups. Non seulement le tableau est le premier de Caillebotte à intégrer le Getty, mais c’est aussi la première œuvre du musée présentée à la deuxième exposition des impressionnistes, qui s’est tenue en 1876 à la galerie Durand-Ruel à Paris. L’œuvre mise aux enchères représentait « une opportunité unique», selon Timothy Potts, qui ajoute : « Nous devions faire le maximum. »

Le prix lui-même rappelle l’achat sensationnel par le Getty du portrait allégorique de Jeanne Demarsy Le Printemps d’Édouard Manet (1881), que le musée a acquis pour un peu plus de 65 millions de dollars (57,3 millions d’euros) lors d’une vente du soir de Christie’s à New York en 2014. Mais Scott Allan, conservateur des peintures au Getty, souhaite davantage exposer le Caillebotte avec un Manet antérieur, La rue Mosnier aux drapeaux de 1878. La nouvelle acquisition, qui montre les immeubles récemment construits du Paris haussmannien vus depuis la fenêtre en étage d’un appartement bourgeois, « résonne de manière amusante » avec le tableau urbain de Manet, qui montre la rue située devant l’atelier de l’artiste, pavoisée pour la fête nationale.

EDWIN L. COX N’AVAIT PAS PRÊTÉ LE TABLEAU AU COURS DES 25 DERNIÈRES ANNÉES, CE QUI NE L’ A PAS EMPÊCHÉ DE DEVENIR L’UN DES PLUS CONNUS DE L’ARTISTE

Edwin L. Cox n’avait pas prêté Jeune homme à la fenêtre au cours des 25 dernières années, ce qui n’a pas empêché le tableau de devenir l’une des œuvres les plus connues de l’artiste. « Les historiens de l’art aiment écrire à son sujet depuis longtemps », confirme Scott Allan, ajoutant que ceux portés sur les questions sociales et féministes ont été attirés depuis des décennies par cette œuvre qui aborde la question de « la dynamique du pouvoir de la vision » ainsi que « le regard masculin ».

L’historien de l’art Samuel Raybone, maître de conférences en histoire de l’art à l’université d’Aberystwyth, au Pays de Galles, qui a publié l’an dernier une monographie intitulée Gustave Caillebotte as Worker, Collector, Painter [Gustave Caillebotte: travailleur, collectionneur et peintre], affirme que cette œuvre témoigne d’une « intensité psychologique ». Avec sa figure principale tendue et ses « jeux de l’espace désorientant », elle montre « le point de vue particulier de Caillebotte sur la vie moderne » et sa contribution singulière à l’impressionnisme.

Scott Allan pense que cette œuvre de Caillebotte sera exposée temporairement au début de 2022 avant d’être confiée à un atelier de restauration. « Nous devons demander aux restaurateurs de passer du temps sur le tableau et voir ce que nous trouvons, explique-t-il. Certains travaux cosmétiques » pourraient être nécessaires sur les zones les plus sombres de la toile, mais la scène de rue elle-même « est en très bon état ».

Ensuite, l’œuvre prendra la place qui lui revient dans le fonds impressionniste du Getty Museum, présenté dans le pavillon ouest du complexe construit sur une colline de Brentwood, qui est actuellement fermé pour rénovation. Avant la vente aux enchères du 11 novembre, Scott Allan préparait la réouverture du pavillon au début de l’année prochaine, mais cette nouvelle acquisition va le conduire à modifier l’accrochage qu’il avait prévu.

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