Bang Hai Ja est décédée le 15 septembre 2022 à l’âge de 85 ans, a annoncé la Galerie Guillaume (Paris), qui la représente depuis vingt ans. L’artiste était née en 1937 en Corée du Sud. Sortie diplômée en beaux-arts de l’université nationale de Séoul en 1961, elle a fait partie de la première génération de peintres abstraits coréens. Attirée par l’Occident, elle arrive la même année en France, où elle est d’abord associée à l’École de Paris, avant d’élaborer une œuvre singulière guidée par la recherche de la lumière. Mariée avec un Français, Bang Hai Ja a partagé son existence entre la Corée et son pays d’adoption, témoignant à travers son œuvre de sa volonté de rapprocher sa culture d’origine et la culture occidentale.
Elle s’intéressait particulièrement aux différences de textures dans la peinture, utilisant notamment le papier coréen hanji, fait à la main, et des pigments naturels comme la terre de Roussillon. N’hésitant pas à s’attaquer à de très grandes dimensions, elle a ainsi réalisé quatre importants vitraux pour la chapelle Saint-Piat de la cathédrale de Chartres en 2018.
Pleine de spiritualité et invitant à la méditation, l’œuvre de Bang Hai Ja a été exposée partout à travers le monde et notamment, en France, à la Chapelle de la Salpêtrière en 2003 ainsi qu’au musée Cernuschi, tous deux à Paris, qui lui avait consacré une conséquente exposition en 2019 intitulée « Et la matière devient lumière ».
À la galerie Guillaume (8e arrondissement de Paris), qui a organisé une quinzaine d’expositions personnelles de l’artiste, elle avait présenté sa dernière exposition, rue de Penthièvre, en 2021. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées et publiques, françaises comme étrangères. Les obsèques de l’artiste auront lieu le 21 septembre 2022 en Ardèche, où elle vivait ces dernières années et où elle avait établi son atelier.