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Editorial
Actualité

Transition artistique

Philippe Régnier
19 septembre 2022
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The Çinili Hamam, Dış Mekan, vue extérieure, l’un des lieux de la 17e Biennale d’Istanbul. Photo : Murat Germen, 2022

The Çinili Hamam, Dış Mekan, vue extérieure, l’un des lieux de la 17e Biennale d’Istanbul. Photo : Murat Germen, 2022

L'éditorial de la semaine

La semaine de l'art vue par le directeur de la rédaction de The Art Newspaper France.

Il fut une époque où collectionneurs, galeristes ou directeurs de musée se rendaient en masse dans les grandes manifestations d’art contemporain, allant de biennales en triennales. Cette année 2022 semble indiquer que ce temps est largement révolu. Autrefois, les galeristes ne manquaient jamais de soutenir leurs artistes participants à ces grands événements considérés comme des instances de légitimation artistique, un adoubement qui pouvait ensuite être monnayé sur le marché de l’art. Leur absence pouvait même être considérée comme une faute professionnelle. Aujourd’hui, l’enjeu ne semble plus être ni à la Documenta de Cassel, ni aux Biennales de Berlin, de Lyon ou d’Istanbul.

Nous pourrions prendre pour exemple un artiste de grande renommée internationale exposé actuellement sur une place en plein cœur de Pristina dans le cadre de la Biennale européenne nomade d’art contemporain Manifesta 14. Pas un seul membre de ses importantes galeries n’était présent au Kosovo pour accompagner cette œuvre lors des journées professionnelles au mois de juillet. En revanche, ces enseignes ont financé une exposition de ce même artiste à Venise, en marge de la Biennale, organisant soirées et festivités en son honneur. Venise reste Venise, mais il est significatif que de plus en plus d’expositions sont montées et financées directement par les galeries en marge de la manifestation officielle. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Ce déplacement est aussi révélateur de la puissance qu’a prise au fil du temps le marché de l’art, qui a construit ses propres instances de légitimations financières, établissant des cotes qui, à l’extrême, se sont même désolidarisées de la véritable valeur artistique des œuvres.

Certains pourraient objecter que cette absence des galeries des grandes manifestations internationales d’art contemporain relève davantage d’une mutation postpandémique, d’une plus grande considération portée à l’environnement et d’une volonté de réduire leur empreinte carbone. Mais, écologique ou non, il s’agit bien en tout cas d’une transition.

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