Un vase chinois Tianqiuping a suscité une envolée des enchères samedi 1er octobre chez Osenat, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Cet exemplaire en porcelaine à décor de dragons en émaux polychromes a atteint la bagatelle de 7,7 millions d’euros au marteau, soit 9,1 millions d’euros avec les frais acheteurs. La maison de ventes l’avait expertisée comme une pièce du XXe siècle et estimée en conséquence comme un vase banal, entre 1 500 et 2 000 euros. Or, il daterait du XVIIIe siècle, selon son acquéreur.
La vendeuse, qui réside dans un territoire d’Outre-mer, avait hérité du vase par sa mère. Celle-ci le tenait de sa propre mère, une grande collectionneuse parisienne. L’objet faisait partie du contenu de l’appartement de la mère de la vendeuse situé à Saint-Briac-sur-Mer, en Bretagne, dispersé par la maison Osenat avec du mobilier et des tableaux de même provenance. Ce très beau résultat, l’un des plus gros prix en art asiatique ces dernières années en France, rappelle qu’apparaissent toujours ponctuellement dans l’Hexagone des trésors dans cette spécialité. On se souvient du rouleau impérial Qianlong vendu 22 millions d’euros par Marc Labarbe à Toulouse en 2011, ou un cachet lui aussi Qianlong parti pour 21 millions d’euros en 2016 à Drouot.