Après les 9,1 millions d’euros remportés par un vase chinois le 1er octobre chez Osenat à Fontainebleau, l’art asiatique continue à faire des étincelles en France en ventes publiques. Les 25 et 26 octobre, la collection Rousset a totalisé 14,5 millions d’euros chez Bonhams Cornette de Saint Cyr à Paris, avec le taux très élevés de 98,53 % de lots vendus.
Reproduit en couverture du catalogue de la vente, un important et rare Bodhisattva en bois de la dynastie Jin (1115-1234 apr. J.-C.) s’est envolé jusqu’à 3,3 millions d’euros. Un record a été enregistré pour une exceptionnelle table impériale à Guqin en bois laqué polychrome dite aux « trente-deux dragons » de la fin de la dynastie Ming (première moitié du XVIIe siècle) et vendue 1,48 million d’euros. Exactement pour la même somme est partie une rare grande tête en pierre de Bodhisattva de la dynastie des Qi du Nord (550-577 après J.-C.). Outre ces enchères millionnaires, une table en huanghuali Ming du XVIe siècle a atteint 504 375 euros. Son plateau en pierre comporte une inscription poétique peut-être attribuable au peintre Wen Zhengming. Une peinture Ming est également partie pour un demi-million d’euros.
Toutes ces pièces étaient issues de la collection de Robert et Jean-Pierre Rousset. Robert Rousset avait acquis la galerie parisienne la Compagnie de la Chine et des Indes, devenue une référence pendant un siècle dans la capitale.
« Les œuvres jamais vues sur le marché, aux provenances uniques, ont suscité un intérêt sans précédent. Grâce à des estimations attractives, nous avons observé des compétitions d’enchères du monde entier, les dix premiers lots se vendant largement au-dessus de leurs estimations hautes. De nouveaux records ont été établis dans plusieurs catégories et des prix remarquables ont été atteints par des peintures chinoises », a déclaré Asaph Hyman, directeur du département Céramiques et objets d’art chinois chez Bonhams.