Il a été fortement question ces dernières semaines du retour de la place de Paris parmi les plus importants centres pour le marché de l’art, en particulier avec l’organisation de la première édition de la foire Paris+ par Art Basel. Grâce au réseau international unique de VIP du groupe suisse, la manifestation a su attirer les plus importants collectionneurs, institutionnels et curateurs du monde entier. Ce qui est en train de se produire dans le domaine de l’art contemporain a-t-il des chances de se répéter dans d’autres secteurs de l’art ? Pour ce qui est de la photographie, c’est déjà le cas, avec Paris Photo qui revient cette semaine, du 10 au 13 novembre. Contrairement à la FIAC, la manifestation a d’ailleurs été confortée par la RMN-Grand Palais qui lui a renouvelé sa concession et elle retrouvera le site historique du Grand Palais en 2024. Cette année encore, l’événement va réunir la fine fleur des galeries spécialisée dans le médium, mais aussi les éditeurs, et attirer les amateurs du monde entier, dont les trustees des grands musées. Cette place de premier plan, le Salon du dessin l’occupe également, manifestation incontournable de tous les collectionneurs de bonnes feuilles, qui a su fédérer autour d’elle au printemps une multitude d’événements, du plus grand public au plus privé, pour satisfaire toutes les attentes.
Dans ce panorama, il reste un domaine de taille, celui de l’art et du mobilier anciens et plus globalement des antiquités. Pendant des années, Paris a disposé d’une pépite, La Biennale des Antiquaires, organisée par le Syndicat national des Antiquaires depuis 1956, avant que des tensions internes et la montée en puissance de la Tefaf (qui se décline aujourd’hui entre Maastricht et New York) ne viennent ternir son image. À tel point qu’un salon concurrent, Fine Arts Paris, a été lancé en 2017. Au lieu de se mener une guerre mutuelle, les deux événements ont eu l’intelligence de s’associer pour proposer cette semaine, du 9 au 13 novembre, la première édition de Fine Arts Paris & La Biennale, au Carrousel du Louvre. La manifestation, qui se déroulera l’an prochain au Grand Palais Éphémère, entend devenir l’une des toutes premières dans son domaine au niveau mondial et se pose dès maintenant en concurrent crédible pour la Tefaf Maastricht. Ça bouge à Paris !