Veronica Ryan a remporté le Turner Prize le 7 décembre à la Tate Liverpool. Elle a été choisie par le jury pour « la façon poétique et personnelle avec laquelle elle étend le langage de la sculpture » et sa « manière singulière d’utiliser l’espace, la couleur et l’échelle tant dans des espaces d’expositions que dans l’espace public ». Née à Montserrat, une île britannique des Antilles, l’artiste a déménagé enfant en Angleterre. Active depuis les années 1980, elle s’est fait notamment remarquer en 1985 dans l’exposition « The Thin Black Line » à l’Institute of Contemporary Arts (ICA) à Londres, consacrée aux artistes femmes de couleur et asiatiques. En 2021, elle avait conçu une installation à Londres comportant des fruits et légumes des Caraïbes. Âgée de 66 ans, elle devient, l’artiste la plus âgée à remporter le Turner Prize, prix réservé de 1991 à 2016 aux artistes de moins de 50 ans, une limite d’âge désormais levée. La lauréate recevra la somme de 25 000 livres (29 000 euros) et les autres nommées du prix – Heather Phillipson, Ingrid Pollard et Sin Wai Kin – 10 000 livres (11 500 euros). Toutefois, une polémique a éclaté impliquant des membres du jury, certains d’entre eux ayant programmé des expositions des artistes nommés dans les institutions dont ils sont responsables, à l’instar de Robert Leckie, directeur de Spike Island à Bristol, où une exposition de Veronica Ryan est d’ores et déjà prévue.
Veronica Ryan devient l’artiste la plus âgée à remporter le Turner Prize
L’artiste âgée de 66 ans a été choisie pour sa « manière singulière d’utiliser l’espace, la couleur et l’échelle », y compris dans l’espace public.
8 décembre 2022