Le mercredi 25 janvier 2023, lors de la séance plénière de l’Académie des beaux-arts, Françoise Huguier et Christophe Leribault ont été élus respectivement au fauteuil V de la section de photographie, et au fauteuil VIII de la section des membres libres. Cette dernière regroupe des artistes non représentés dans les autres catégories, ainsi que des personnalités émérites du secteur de l’art et de la culture. Le siège de la nouvelle académicienne a été créé lors de l’adoption des nouveaux statuts par l’Académie, le 12 octobre 2022. Le fauteuil de l’académicien fraîchement nommé avait, quant à lui, été occupé par le couturier Pierre Cardin (1922-2020).
Né en 1963, Christophe Leribault est quant à lui diplômé de l’École du Louvre et de l’Université Paris IV-Sorbonne, où il obtient un doctorat en histoire de l’art en 1999 en soutenant une thèse intitulée « Recherches sur le peintre Jean-François de Troy (1679-1752) », sous la direction d’Antoine Schnapper. Il occupe successivement les fonctions de conservateur chargé des peintures et des dessins, puis de conservateur en chef au musée Carnavalet à Paris, directeur-adjoint du département des arts graphiques du musée du Louvre, directeur du musée national Eugène Delacroix, directeur du Petit Palais avant d’être nommé président du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie à l’automne 2021.Christophe Leribault a par ailleurs été commissaire, ou co-commissaire, d’une trentaine d’expositions au cours de sa carrière.
Photographe de mode puis politique, Françoise Huguier est née en France en 1942 et a grandi au Cambodge. À l’âge de 34 ans, elle débute en tant que photographe indépendante. Elle commence à prendre des photographies de défilés. Celles-ci sont publiées à partir de 1983 dans le journal Libération et, peu à peu, les directeurs artistiques des magazines tels que Vogue, ID Women’s wear, Marie Claire ou le New York Times Magazine la sollicitent. Parallèlement, elle réalise des publicités au profit, notamment, de Thierry Mugler ou encore de Christian Lacroix.Voyageuse dans l’âme, elle se rend en Afrique à la fin des années 1980. Cette expérience influence son premier ouvrage, Sur les traces de l’Afrique fantôme (1990) qui lui permettra de bénéficier une première fois de la bourse d’étude de la Villa Médicis hors les murs. Elle en sera récipiendaire à nouveau pour son deuxième livre En route pour Behring, journal de bord d’un voyage solitaire en Sibérie (1993).Elle a été lauréate du Prix Kodak (1986), du Prix des Rencontres internationales de la photographie d’Arles (1987), d’un prix au World Press Photo (1993) ou encore du Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière - Académie des beaux-arts. Depuis 2018, ses sujets de prédilection sont les usines de Biélorussie et la Bretagne.