Pour la biennale, l’équipe composée de Karl Fournier, Olivier Marty, Jean-Baptiste Carisé et Sophia Bengebara, sera associée aux enseignants et étudiants de l’Ajou University de Tachkent ainsi qu’à des artisans et des artistes. « Unbuild Together » concentrera ses recherches autour des ruines de qalas (« forteresses ») disséminées dans tout l’État du Khorezm (centre-ouest du pays) et construites pour protéger le territoire des invasions nomades jusqu’au XIIIe siècle. Les qalas sont édifiées à l’aide de briques d’argile devenues au fil du temps symboles de l’héritage artisanal national et, au-delà, de « la force et de la résilience du peuple ouzbek », selon Saida Mirziyoyeva, chef de la Section de la politique de communication et d’information de l’administration du président de la République d’Ouzbékistan. Pour son homologue Gayane Umerova, directrice exécutive de la Fondation pour le développement de l’art et de la culture, « les briques traditionnelles ouzbèkes fabriquées à l’aide de techniques séculaires sont durables et belles. Réalisées à partir de matériaux naturels, elles sont toujours robustes et peuvent durer des millénaires, ce qui en fait un bon choix pour les projets de construction durables ». Tout l’enjeu pour le studio, dont le nom même évoque une « esthétique hors du temps », sera de montrer la modernité intemporelle de ce matériau et sa légitimité dans ce laboratoire du futur. Studio KO aménage en parallèle le nouveau Centre d’art contemporain de Tachkent.
Du 20 mai au 26 novembre 2023, « Unbuild Together », Fondation pour le développement de l’art et de la culture de la République d’Ouzbékistan, Pavillon national de l’Ouzbékistan, 18e biennale de l’architecture de Venise.