Depuis 1977, les Nations Unies ont choisi le 8 mars pour en faire la Journée internationale des droits des femmes. Cette date, qui ferait référence à une hypothétique manifestation de couturières new-yorkaises le 8 mars 1857, a été reconnue par la France en 1982 sous l’impulsion d’Yvette Roudy, alors ministre déléguée aux droits des femmes sous la présidence de François Mitterrand. Année après année, cette journée permet surtout à travers le monde de célébrer les femmes et l’avancée de leurs droits, même si, dans ce domaine, un (très) long chemin reste encore à parcourir. Pour cette date importante, musées et centres d’art se mobilisent pour offrir une programmation et des événements spécifiques. Ainsi, tous les ans, le MAC VAL s’associe au Département du Val-de-Marne qui commande une estampe à un ou une artiste, en hommage à la Journée internationale des droits des femmes. Pour 2023, c’est Nina Childress qui a été sélectionnée, et le musée met à cette occasion en libre-service l’affiche de cette estampe. À Ajaccio, le musée Fesch organise une visite guidée de ses collections vues sous le prisme de la place des femmes dans l’histoire de l’art. « Icônes ou modèles, nous verrons comment les représentations féminines définissent les rôles qu’elles occupent dans la société », précise l’institution. Cette journée est aussi celle qu’a choisie la Ville de Bordeaux pour adopter une Charte pour l’égalité femmes-hommes des établissements culturels (musées, bibliothèques et conservatoire), la municipalité entendant placer cette semaine « sous le signe de l’égalité des droits dans la culture ».
De leurs côtés, le Palais de Tokyo, les Beaux-Arts de Paris, le Palais de la Porte Dorée et le musée d’art moderne de Paris s’associent, sur une proposition d’Odile Burluraux, conservatrice dans cette dernière institution, et d’Hugo Vitrani, curateur au centre d’art voisin, pour présenter sur leurs façades une sélection de cent affiches conçues par des graphistes iraniens en soutien aux femmes de ce pays et au mouvement de contestation contre le régime des mollahs. Cette initiative a fait boule de neige et d’autres lieux rejoignent cette action, du Centre Pompidou à l’Institut des cultures d’Islam à Paris, du Centre photographique d’Île-de-France à Pontault-Combault à la Maison d’art Bernard-Anthonioz à Nogent-sur-Marne, et jusqu’aux Abattoirs de Toulouse et au LaM à Villeneuve-d’Ascq. Pour que résonnent plus encore les trois mots scandés par les manifestants en Iran : « femme, vie, liberté ».