Conservatrice du patrimoine au musée Anne-de-Beaujeu, à Moulins, dans l’Allier, Giulia Longo vient de se voir décerner le prix Michel Laclotte. Elle est récompensée pour le travail mené dans le cadre de l’exposition « Anne de France, femme de pouvoir, princesse des arts », présentée de mars à septembre 2022 au musée Anne-de-Beaujeu. Succédant à Corentin Dury et Yohan Rimaud, lauréats de la première édition en 2022, elle est de fait la première femme à recevoir ce prix.
Lionel Arsac, conservateur du patrimoine au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, est lui aussi récompensé par le prix cette année. Son travail a permis la redécouverte des sculptures Zéphyr et Flore de René Frémin, Philippe Bertrand et Jacques Rousseau et L’abondance de Lambert-Sigisbert Adam. L’entrée des deux œuvres dans les collections nationales au château de Versailles a été suivie d’une exposition en 2022.
Lancé en 2021 par la Fondation pour l’art et la recherche, et placé sous l’égide du Comité français d’histoire de l’art (CFHA), le Prix Michel Laclotte « récompense le travail des jeunes conservateurs et attachés de conservation rattachés à des établissements français ». Il a été créé après la disparition de Michel Laclotte (1929-2021), qui a notamment œuvré à la création du musée d’Orsay (1986), au projet du « Grand Louvre » (1989) ou encore à la fondation de l’Institut national d’histoire de l’art (1990). Le travail des candidats doit faire écho aux différents volets de recherches ou d’activité du conservateur. Deux lauréats sont désignés par un jury, chacun recevant la somme de 2 500 euros.
Giulia Longo avait déjà bénéficié d’une carte blanche de l’INHA (10 000 euros alloués pour la recherche sur les sculptures bourbonnaises) ainsi que d’une résidence de deux mois à l’INHA pour rédiger un ouvrage sur ce sujet.