Avec 154 galeries contre 156 en 2022, la deuxième édition de Paris+ par Art Basel s’annonce peu ou prou identique en nombre d’exposants. « Nous avions reçu l’an dernier la proposition d’un stand partagé par deux galeries. Et cette année, deux stands ont été redessinés », confie Clément Delépine, directeur de Paris+ par Art Basel.
Prévu du 20 au 22 octobre 2023 au Grand Palais Éphémère, le salon accueillera 16 nouveaux exposants, dont 7 pour le secteur principal, et 9 pour le secteur des galeries émergentes. Une petite dizaine d’enseignes n’ont donc pas été reprises cette année dans le secteur principal. Parmi les absents sur la liste figurent Mariane Ibrahim – concentrée sur l’ouverture de son nouvel espace à Mexico –, mais aussi les Parisiens Zlotowski, Xippas, Andréhn-Schiptjenko ou encore Francesca Minini (Milan), Jessica Silverman (San Francisco)… De leur côté, quatre exposants de la section Galeries Émergentes en 2022 intègrent le secteur principal, « un engagement fort pour les jeunes galeries », affirme Clément Delépine. Ces quatre heureux élus sont Antenna Space (Shanghai) ; Galerie Anne Barrault (Paris) ; Carlos/Ishikawa (Londres) et Edouard Montassut (Paris).
Dans le « saint des saints », le secteur principal intitulé Galeries, 7 enseignes participeront pour la première fois, aux côtés de galeries telles que Mennour, Hauser & Wirth, David Zwirner, Pace, Lelong & Co., LGDR, 1900-2000, Gagosian, Continua, Almine Rech, Ceysson & Bénétière… Il s’agit de Blum & Poe (Los Angeles, New York, Tokyo) ; Bortolami (New York) ; kurimanzutto (Mexico et New York) ; Landau Fine Art (Montréal) ; Jan Mot (Bruxelles) ; Richard Nagy Ltd. (Londres) et P.P.O.W (New York). « C’était important d’avoir une galerie mexicaine, nous n’en avions pas l’an dernier », commente Clément Delépine, qui précise que les choix ont été « cornéliens ». « Le comité de sélection a une volonté constante de représenter l’excellence, mais aussi d’avoir une vision sur tous les segments du marché, d’où la présence de galeries comme P.P.O.W avec la scène queer de Peter Hujar ou Jan Mot, connu pour sa programmation conceptuelle ».
Est-ce une réponse à ceux qui jugeaient l’an dernier la première édition de Paris+ par Art Basel un peu plus « mainstream » que l’ex-FIAC ? « Nous sommes engagés à défendre la scène parisienne, avec 58 exposants qui disposent d’un espace dans la capitale », répond Clément Delépine. Cependant, aucune enseigne française ne figure parmi les nouveaux entrants, ni dans le secteur principal, ni même dans celui des galeries émergentes. Ce dernier accueille en effet 9 nouveaux participants : Bank (Shanghai) ; Document (Chicago et Lisbonne) ; Emalin (Londres) ; Fanta-MLN (Milan) ; Felix Gaudlitz (Vienne) ; Gianni Manhattan (Vienne) ; Lyles & King (New York) ; PM8 / Francisco Salas (Vigo) et enfin Galeria Stereo (Varsovie).
2023 s’annonce donc comme une année de transition. « Nous avons reçu un peu moins de candidatures cette année, reconnaît Clément Delépine. Beaucoup d’enseignes ont conscience qu’il faut attendre jusqu’à 2024. En même temps, nous avons eu des candidatures d’enseignes qui n’avaient pas participé à la première édition ». Avec la réouverture du Grand Palais en 2024, « 20 à 30 % d’exposants en plus pourraient être acceptés, pour arriver autour de 200, plus ou moins comme l’ancienne FIAC », conclut-il.