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Editorial
Actualité

Au Domaine de Frapotel, Loris Gréaud enterre la colombe

Philippe Régnier
5 juin 2023
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Loris Gréaud, /dʌv/, 2023. Crédits Photo : Realism Noir. © Loris Gréaud, Gréaudstudio, Gaëlle Lauriot-Prévost et Dominique Perrault, Mondes nouveaux.

Loris Gréaud, /dʌv/, 2023. Crédits Photo : Realism Noir. © Loris Gréaud, Gréaudstudio, Gaëlle Lauriot-Prévost et Dominique Perrault, Mondes nouveaux.

L'éditorial de la semaine

La semaine de l'art vue par le directeur de la rédaction de The Art Newspaper France.

Le programme Mondes Nouveaux, largement mis en lumière aux Beaux-arts de Paris du 11 au 16 avril, a été imaginé par le ministère de la Culture pour promouvoir la création contemporaine – arts visuels, musique, écritures, spectacle vivant, design et arts appliqués – en réponse à la pandémie. Il a bénéficié à plus de 430 artistes sélectionnés sur projets par un comité artistique présidé par Bernard Blistène, l’ancien directeur du musée national d’art moderne/Centre Pompidou. Cette initiative a donné naissance à quelques miracles comme l’œuvre installée par Loris Gréaud au Domaine de Frapotel, dans l’Oise. Dans ce haut lieu de l’architecture radicale des années 1960, l’exceptionnelle Villa Weil dessinée par Jean Dubuisson (1914-2011) et dont la conservation et la mise en valeur sont aujourd’hui assurées par la designer Gaëlle Lauriot-Prévost et l’architecte Dominique Perrault, l’artiste a conçu une œuvre tendue et grave. « Grave » justement, c’est « tombe » en anglais, et c’est exactement ce que nous propose Loris Gréaud avec /DɅV/ (dove), colombe en français. Cet oiseau incarne beaucoup plus que n’importe lequel des volatiles, et sa symbolique est telle qu’il a été abondamment convoqué par les artistes. « Rest in peace », peut-on dire ici à cette colombe de la paix. Dans la chaufferie du domaine se déploie en effet la sépulture de l’animal devenu symbole par sa mort de l’action de l’homme sur son environnement, sur cette planète qui n’en finit pas de subir les conséquences de la présence humaine. La salle n’est éclairée que par un oculus – œil en latin – au-dessus de cette dépouille et vient rappeler les mots de la Bible – « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn ». Chacun pourra ici poursuivre ses propres réflexions grâce à une bande-son originale intitulée Orion, soundtrack for an underground monument, inspirée d’une constellation ayant l’apparence d’un sablier, une autre représentation d’un compte à rebours. Le temps presse.

EditorialLoris GréaudDominique PerraultGaëlle Lauriot-Prévost Mondes NouveauxBernard Blistène
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