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Editorial
Actualité

Émeutes en France : la culture aussi prise pour cible

Philippe Régnier
3 juillet 2023
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Vue de l'incendie de la médiathèque Jean-Macé à Metz le 30 juin. Photo via Twitter

Vue de l'incendie de la médiathèque Jean-Macé à Metz le 30 juin. Photo via Twitter

L'éditorial de la semaine

La semaine de l'art vue par le directeur de la rédaction de The Art Newspaper France.

La mort tragique du jeune Nahel, tué à Nanterre (Hauts-de-Seine) par un policier lors d’un contrôle, a déclenché une vague d’émeutes en France encore plus importante que celles de 2005. Dès le 27 juin, jour du drame, des voitures, des bus et des trams ont été incendiés, des commissariats attaqués, les forces de l’ordre ont été visées par des tirs de mortiers. De nombreux supermarchés et magasins ont été pillés, jusque dans les centres de grandes villes comme Paris, Strasbourg, Lyon ou Marseille. Ces événements ont même traversé les frontières pour atteindre la Belgique et la Suisse. Ces émeutes sont assez inédites de plusieurs points de vue. Elles le sont d’abord par l’âge de leurs instigateurs, en moyenne 17 ans selon une note des renseignements territoriaux, certains ayant tout juste une douzaine d’années. Leurs coordinations – grâce aux messageries cryptées et aux réseaux sociaux – a aussi étonné les policiers. Ce qui est aussi frappant, c’est que des lieux de culture sont délibérément pris pour cibles. Le théâtre situé place Broglie à Strasbourg a subi le 30 juin une violente attaque, sa porte d’entrée a été brisée, son hall saccagé, de même que le Café de l’opéra. L’opéra national du Rhin a été contraint d’annuler la représentation d’un spectacle de danse qui y était prévu le soir même. À Lyon, place des Terreaux, l’opéra a quant à lui été la cible de tirs de mortier, vendredi également. De nombreuses bibliothèques et médiathèques ont aussi été dégradées partout sur le territoire, amplifiant un mouvement déjà observé depuis le début des années 2000. À Metz, la médiathèque Jean-Macé, dans le quartier de Borny, a été détruite par les flammes. Les émeutiers ont aussi saccagé et mis le feu à des bibliothèques à Marseille, Neuilly-sur-Marne, Montauban, Amiens, Vaulx-en-Velin… Ces attaques montrent manifestement un amalgame entre lieux de culture financés par des fonds publics et symbole de l’État. Elles montrent aussi, aujourd’hui plus que jamais, la nécessité d’actions éducatives et pédagogiques auprès de toutes les populations pour changer l’image de la culture, en faciliter l’accès et promouvoir son formidable pouvoir d’émancipation.

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