Le prix James Barnor a été décerné à l’artiste pluridisciplinaire Mário Macilau. Cette récompense lancée en 2022 a été créée par la Fondation James Barnor, elle-même initiée par ce photographe ghanéen en 2020.
À travers ce prix qui récompense un photographe africain établi et lui offre une visibilité, la fondation s’est donnée pour ambition de « soutenir la culture africaine, l’éducation, la formation, et la promotion de nouvelles générations d’artistes ».
Mário Macilau, né en 1984 à Maputo, au Mozambique, vit et travaille entre sa ville d’origine, à Lisbonne et au Cap.
Il a commencé la photographie en 2003 en prenant ses premiers clichés à l’aide du téléphone portable de sa mère, puis il s’est lancé comme photographe professionnel en 2007. Mário Macilau est un artiste engagé qui pratique une photographie sensible et humaine. Il s’intéresse principalement aux questions d’identité, aux problématiques politiques et à celles liées aux conditions environnementales ainsi qu’aux inégalités et injustices sociales.
Le photographe a déjà remporté plusieurs prix et a été exposé à travers le monde, à l’exemple de la biennale de Dakar en 2022. Il est représenté par la galerie Ed Cross Fine Art à Londres. Mário Macilau a publié son premier livre, intitulé Growing in Darkness, en 2015.
Nominé au prix par Christine Barthe, responsable de la collection photographique du musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris, et Owanto, artiste gabonaise, le lauréat a été sélectionné parmi une liste de 18 photographes résidant en Afrique de l’Est. Il a ensuite été choisi par un jury composé de James Barnor ; Damarice Amao, historienne de l’art ; Lizzie Carey-Thomas, responsable des programmations à la Serpentine Galleries de Londres ; Sénami Donoumassou, lauréate du prix en 2022 ; Bimpe Nkontchou, collectionneuse, ainsi que par Pamela Peters, conservatrice au musée de la photographie d’Anvers (FOMU).
Mário Macilau se verra attribuer une dotation de 10 000 euros.