Le 5 mars 2024, la cour d’appel de Paris a condamné le Franco-Américain Guy Wildenstein, âgé de 78 ans, à quatre ans d’emprisonnement, dont deux fermes. Il écope également d’une amende d’un million d’euros. Son neveu, Alec Wildenstein Junior, âgé de 43 ans, a été quant à lui condamné à deux ans de prison avec sursis, et à 37 500 euros d’amende. Ils avaient précédemment été relaxés dans la même affaire de fraude fiscale en 2017 et en 2018.
L’affaire porte sur la succession de Daniel Wildenstein (père de Guy), disparu en 2001, et d’Alec Wildenstein Senior (frère de Guy). La cour d’appel les a reconnus coupables d’avoir dissimulé un énorme patrimoine via des trusts. Outre diverses propriétés au Kenya ou à New York, cet ensemble comprend des tableaux estimés à 1 milliard d’euros, dont des Bonnard, Fragonard, Caravage… La veuve d’Alec Senior, Liouba Stoupakova, a été condamnée à trois mois de prison avec sursis pour complicité de blanchiment. En 2017 et 2018, la justice avait dans un premier temps estimé qu’avant la loi anti-trust de 2011, la législation française n’était pas assez claire en matière déclarative. Mais en 2021, la cour de cassation avait annulé cette décision et ordonné un troisième procès. Lors de ce dernier, qui s’est déroulé du 18 septembre au 4 octobre 2023, le parquet général avait requis quatre ans d’emprisonnement dont deux fermes contre Guy Wildenstein, ainsi que 250 millions d’euros d’amende.
D’autres personnes qui ont travaillé pour les Wildenstein ont été eux aussi condamnés, dont deux gestionnaires de fortune, qui ont écopé d’une amende de 187 500 euros.