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Un portrait de l’amant de Francis Bacon prochainement mis aux enchères à New York

Ce premier tableau du peintre anglais représentant George Dyer a été exposé à la Royal Academy of Arts à Londres en 2022. Estimé entre 30 et 50 millions de dollars, il sera l’un des lots phares des ventes de mai chez Sotheby’s.

Anny Shaw
22 mars 2024
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Francis Bacon, Portrait of George Dyer Crouching (1966). Courtesy de Sotheby's

Francis Bacon, Portrait of George Dyer Crouching (1966). Courtesy de Sotheby's

Le premier portrait grandeur nature de George Dyer, l’amant de Francis Bacon, pourrait atteindre 50 millions de dollars (près de 46 millions d’euros) chez Sotheby’s à New York en mai 2024, moins de deux ans après avoir été exposé à la Royal Academy of Arts (RA) à Londres dans le cadre de l’exposition à succès « Man and Beast » (29 janvier-14 avril 2022).

Mais, dans quelle mesure une exposition dans un musée peut-elle augmenter la valeur d’une œuvre ? « Il existe des arguments convaincants autant pour confirmer que pour infirmer les effets bénéfiques d’une exposition majeure sur la cote d’un artiste », explique Olly Barker, président de Sotheby’s en Europe. Dans le cas du tableau de Sotheby’s – une toile de 1966 intitulée Portrait of George Dyer Crouching –, Olly Barker pense qu’il est peu probable que le propriétaire ait prêté l’œuvre à la RA dans le but d’en accroître la notoriété et donc la valeur.

« De nombreux collectionneurs envisagent de se séparer d’une œuvre après l’avoir prêtée pour une exposition importante, lorsqu’elle est restée loin de chez eux pendant une longue période », explique Olly Barker. Selon lui, les échanges concernant la vente d’œuvres ayant figuré dans des expositions muséales ont généralement lieu dans les 24 mois qui suivent leur présentation. Par ailleurs, les politiques gouvernementales strictes en matière d’assurance stipulent que les œuvres ne peuvent être vendues pendant qu’elles font l’objet d’un prêt à un musée et qu’elles doivent être restituées au même prêteur à la fin de l’exposition.

Cette vente chez Sotheby’s à New York précède une autre exposition muséale majeure pour l’œuvre de Bacon, à la National Portrait Gallery à Londres, en octobre 2024.

« Estimé judicieusement » entre 30 et 50 millions de dollars, le portrait de Dyer est proposé sans garantie – un signe, selon Olly Barker, de « la confiance que le vendeur place dans ce tableau et dans ce projet de vente ». Indépendamment de la baisse de 7 % du marché des ventes aux enchères en 2023, tel que pointé par le dernier rapport Art Basel/UBS Art Market, Olly Barker estime que « le retour sur le marché d’un tableau de cette qualité et rare marque un moment important ». En période de crise, ajoute-t-il, les collectionneurs plus exigeants « qui ne recherchent que les meilleurs tableaux » s’intéressent au sommet du marché, même s’il reconnaît qu’« au-delà d’un certain niveau, les acheteurs se font plus rares ».

Le tableau de Sotheby’s est le premier d’un ensemble de dix œuvres grandeur nature que Bacon a peintes de Dyer, avec qui l’artiste entretenait une relation tumultueuse. Trois autres œuvres de la série se trouvent dans des musées, dont la Fondation Beyeler en Suisse, tandis qu’une autre a été détruite dans un incendie en 1979. Un autre tableau de cette même série a été vendu pour 42,2 millions de livres sterling (environ 49,2 millions d’euros) en 2014.

Présenté pour la première fois au public lors de l’exposition personnelle de Francis Bacon à la galerie Maeght à Paris en 1966, Portrait of George Dyer Crouching a été acquis par les propriétaires actuels auprès de la Marlborough Gallery en 1970. Un an plus tard, il a été prêté pour la rétrospective de Bacon au Grand Palais à Paris, qui a été inaugurée 36 heures seulement après la mort de Dyer, victime d’une overdose.

Les portraits de Dyer sont parmi les œuvres les plus recherchées de Bacon, détenant le record pour un portrait de l’artiste hors polyptyques, ainsi que les trois prix les plus élevés pour des triptyques de petite taille, tous ayant Dyer pour sujet.

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