Ibrahim Mahama est le lauréat de la première édition du Sam Gilliam Award. La récompense sera décernée chaque année pendant dix ans à un artiste ayant apporté une contribution significative peu importe le médium. Il est doté de 75 000 dollars (soit 69 397 euros) et s’accompagne d’une présentation du travail du lauréat dans l’un des sites de la Dia Art Foundation aux États-Unis, cette année programmée à l’automne.
Ce nouveau prix s’inscrit dans la volonté de la Sam Gilliam Foundation de perpétuer l’héritage de l’artiste, décédé en 2022. « Le rôle tant éducatif que de défense des autres artistes, en particulier des jeunes et des créateurs émergents, était d’une importance capitale pour lui et constituait un élément essentiel de l’œuvre de sa vie. Nous sommes honorés de poursuivre son héritage en défendant les artistes émergents », a déclaré Annie Gawlak, présidente de la fondation de l’artiste et veuve de Sam Gilliam, qui a accordé un généreux don permettant le lancement du prix.
Ibrahim Mahama est né en 1987 à Tamale (Ghana) et vit aujourd’hui en Afrique. Il partage son temps entre Accra, Kumasi et sa ville natale. Il déploie des « patchworks » de matériaux réutilisés et des objets trouvés dans des installations textiles monumentales. De nombreux solo shows lui ont été consacrés, notamment au KNUST Museum, à Kumasi, au Ghana, en 2013 ; au Musée d’art de Tel Aviv, en 2016 ; à la Norval Foundation au Cap, en 2019 ; à la High Line à New York, en 2021 ; ou encore à la Kunsthalle Osnabrück, en Allemagne, en 2023. Il a également participé à des group shows dans des musées, comme le Centre Pompidou à Paris en 2020, ainsi qu’à des biennales – la Biennale d’architecture de Venise en 2023, mais aussi la 15e Biennale de Sharjah, aux Émirats arabes unis, en 2023.
Parmi ses prochaines expositions figurent une commande majeure au Barbican Centre, à Londres, qui ouvrira en avril 2024, et une exposition solo à Fruitmarket, à Édimbourg, en Écosse, qui ouvrira en juillet 2024.