Pour sa 3e édition, c’est Diego Cibelli qui a été élu Premier Prix Carta Bianca 2024. Il a reçu une dotation de 50 000 euros, répartie à parts égales entre une bourse et une commande d’œuvre. L’artiste sera accompagné tout au long de l’année par le critique et commissaire d’exposition Olivier Kaeppelin afin de développer « une réflexion commune ». Avec la céramique comme principal médium, le Napolitain né en 1987 « crée un sommet de montagne dans lequel les figures humaines tombent sur les pentes abruptes, leur corps, dans un état de chute libre, subissent une transformation métamorphique en bronches, feuilles et fleurs », explique le critique Eugenio Viola.
Le jury de cette 3e édition du Prix Carta Bianca était composé de ses huit « membres-experts » : Bénédicte Alliot, Kathy Alliou, Chantal Colleu-Dumond, Numa Hambursin, Hanru Hou, Cristiana Perrella, Eugenio Viola et Kathryn Weir et des six membres du comité Santé : Véronique Barreau, Nathalie Feldman, Nicolas Pouget, des fondateurs du Prix, Éric et Isabelle Pujade-Lauraine, et du Grand Témoin Olivier Kaeppelin. Les membres experts défendaient chacun un ou une artiste. Diego Cibelli était présenté par Eugenio Viola.
Les sept autres artistes en lice sont automatiquement lauréats du Prix Carta Bianca 2024. Il s’agit de Chiara Camoni (défendue par Cristiana Perrella), Lelia Demoisy (Chantal Colleu-Dumond), Cécile Granier de Cassagnac (Bénédicte Alliot), Xie Lei (Numa Hambursin), H.H. Lim (Hanru Hou), Mel O’Callaghan (Kathy Alliou) et enfin Aïcha Snoussi (Katryn Weir). Chacun reçoit une dotation de 2 500 euros et bénéficie en outre de la possibilité de répondre à une commande d’un montant de 10 000 euros.
Concernant les artistes, « nous avons été séduits par la diversité de leurs origines réparties sur quatre continents (Afrique, Océanie, Asie, Europe), tout en vivant en France ou en Italie, et apportant par-là leurs regards culturels multiples sur le monde. La diversité est aussi ce qui caractérise les médiums que les artistes emploient, de l’aquarelle à la céramique, de la peinture à la vidéo, de l’installation à la performance ; variété qui est la signature et richesse de l’art contemporain », ont déclaré Isabelle et Éric Pujade-Lauraine. Et d’ajouter : « les questionnements qui peuvent habiter les personnes qui ont traversé le cancer, eux-mêmes en phase de réparation et de transformation, sont au cœur des démarches des artistes de cette 3e édition du Prix Carta Bianca 2024 ».