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À Bâle, Design Miami/ Basel 2024 se cherche de nouveaux horizons

Grâce à plusieurs nouveaux exposants plus jeunes, le Salon de design repousse ses frontières habituelles.

Alexandre Crochet
13 juin 2024
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Table de Robert Wilson présentée par Ketabi Bourdet et Laffanour+ à Design Miami Basel 2024. Photo A.C.

Table de Robert Wilson présentée par Ketabi Bourdet et Laffanour+ à Design Miami Basel 2024. Photo A.C.

En face d’Art Basel, le Salon Design Miami/ Basel offre aux visiteurs un écrin resserré, un trafic plus réduit et des discussions plus longues et plus sereines avec les collectionneurs, souligne Luna Laffanour, qui présente à travers sa structure Laffanour + un stand très zen de designers japonais, Jun’ya Ishigami, Ubunji Kidokoro, Sori Yanagi et Tokujin Yoshioka. La fille du grand marchand François Laffanour (venu notamment avec du très beau mobilier brésilien de Jose Zanine Caldas en bois recyclé) incarne avec d’autres la relève, cette nouvelle génération qui apporte de l’air frais à un Salon qui, dans sa version bâloise, a par ailleurs tendance à s’essouffler avec de moins en moins de grands marchands et de plus en plus de stands de studios de design ou de créations proches de l’artisanat. Soit seulement 25 stands…

Stand de Laffanour+ à Design Miami Basel. Photo A.C.

L’air frais est aussi à chercher du côté des pièces exposées. Luna Laffanour montre aussi, en association avec la jeune galerie Ketabi Bourdet, une longue table minimale en métal de Robert Wilson tirée de son spectacle Hamletmachine à 250 000 euros, l’un des quatre prototypes produits alors, un exemplaire étant perdu et les deux autres figurant dans la collection du metteur en scène.

Créations de Ben Arpea sur le stand de la 193 Gallery, Design Miami Basel 2024. Photo A.C.

De toute évidence, le Salon cherche à ouvrir de nouveaux horizons. En témoignent deux stands tenus par des enseignes d’art contemporain. D’abord, le joyeux mobilier de Ben Arpea, qui fait du bien dans cette époque à l’ambiance mondiale morose, chez 193 Gallery (Paris), à partir de 2 500 euros le vase. Ensuite avec le mobilier de Franz West présenté par la galerie Eva Presenhuber de Zurich entre 10 000 et 80 000 euros et plus pour une grande table vendue à un collectionneur américain.

Une partie du stand de la galerie Mitterrand consacré aux Lalanne. Photo D.R.

Par ailleurs, du côté des modernes devenus des classiques, les pièces (à vendre) de Gaetano Pesce trônent dans le hall devant l’entrée de la foire et plusieurs également sur le stand de la galerie Gastou aux côtés notamment de créations poétiques en plexiglas d’Andrea Branzi. Enfin, last but not least, la galerie Mitterrand propose un très beau stand dédié à l’inoxydable couple des Lalanne, et a vendu plusieurs animaux de François-Xavier Lalanne, dont un adorable Petit bouquetin des Alpes. Le Salon, qui a attiré collectionneurs, conseillers et décorateurs internationaux, en majorité européens, se poursuit jusqu’à dimanche.

Design Miami/Basel, jusqu'au 16 juin 2024, Messeplatz, Bâle, Suisse, www.designmiami.com

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