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Le MAC Lyon célèbre l’amitié de part et d’autre de la Manche

Conçue à partir des collections du British Council et du MAC Lyon, l’exposition « Friends in Love and War – L’Éloge des meilleurs.es ennemi.es » réunit artistes britanniques et français.

Anna Sansom
1 juillet 2024
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Vue de l'exposition « Friends in Love and War — L’Éloge des meilleur·es ennemi·es » au MAC Lyon. Photo : Juliette Treillet

Vue de l'exposition « Friends in Love and War — L’Éloge des meilleur·es ennemi·es » au MAC Lyon. Photo : Juliette Treillet

À l’occasion des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le British Council a lancé un programme éclectique d’événements culturels en France. Sous la bannière « UK/France Spotlight on Culture 2024, Together We Imagine », il réunit plus de 60 projets se déroulant dans 25 villes.

Lorsque Melanie Pocock, directrice artistique de l’Ikon Gallery à Birmingham a eu connaissance de cette initiative, elle a contacté Marilou Laneuville, chargée des expositions et des éditions au MAC Lyon, pour lui proposer de monter une exposition. Les villes de Birmingham et Lyon sont en effet jumelées depuis 1951.

Ainsi est né « Friends in Love and War – L’Éloge des meilleurs.es ennemi.es » qui réunit 26 œuvres de 19 artistes issus de la collection du British Council et quatre pièces d’autant artistes issues du fonds du MAC Lyon. S’y ajoutent les œuvres de six artistes invités qui ont un lien avec Lyon ou Birmingham.

Le titre de l’exposition fait allusion aux relations historiques entre la Grande-Bretagne et la France, mais aborde également l’amitié et les relations humaines au sens plus large. Il fait aussi écho à une dimension plus personnelle, celle de l’amitié qui lie Melanie Pocock et Marilou Laneuville, qui se sont rencontrées en 2015 à Singapour.

« Friends in Love and War – L’Éloge des meilleur.es ennemi.es » signe la première collaboration du duo. Pour préparer ce projet, elles ont commencé par consulter la base de données en ligne de la collection du British Council. Ce fonds a été créé en 1938 et compte aujourd’hui près de 9 000 œuvres. Après avoir effectué une présélection, Melanie Pocock et Marilou Laneuville ont visité les réservés de la collection, situés à la périphérie de Londres. Elles y ont découvert plusieurs œuvres qui n’étaient pas apparues dans leurs recherches. Parmi celles-ci figure Pillow Case (1990) de Sonia Boyce, qui a remporté le Lion d’or à la Biennale de Venise en 2022 pour son pavillon de la Grande-Bretagne. L’artiste y reproduit les petites annonces de rencontre publiées de façon anonyme dans les journaux, bien avant qu’ils ne soient remplacés par des sites Internet dédiés, et les a cousues à la main dans des couleurs vives.

Le thème de l’amitié est traité au sens large, de la jeunesse jusqu’aux relations politiques. La collection du British Council comprend également Melanie and Kelly (1997), une photographie en noir et blanc de deux jeunes filles prise par Gillian Wearing, artiste originaire de Birmingham, accompagnée de notes manuscrites sur la maison de leurs rêves. Elle dialogue avec le dessin de Tracey Emin Birds 2012 (2011). Commandé pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres, ce dernier dépeint deux oiseaux s’embrassant sur une branche devant trois croissants de lune.

Vue de l'exposition « Friends in Love and War — L’Éloge des meilleur·es ennemi·es » au MAC Lyon. Photo : Juliette Treillet

L’une des œuvres les plus caustiques est la vidéo Le Lion et la Licorne (2012) de Rachel Maclean. Il s’agit d’une commande d’un centre d’art à Édimbourg avant le référendum de 2014 sur l’indépendance de l’Écosse. Dans cette vidéo, Rachel Maclean incarne plusieurs personnages, comme la reine Élisabeth II, David Cameron, le Premier ministre britannique de l’époque, ainsi qu’Alex Salmond, l’ancien Premier ministre écossais.

La notion de conflit est abordée dans un esprit complètement différent par Hetain Patel dans son film Don’t Look at the Finger (2017). On y voit deux protagonistes, vêtus de costumes traditionnels ouest-africains, qui se rencontrent pour la première fois à leur cérémonie de mariage à l’église. Cette dernière, menée en langue des signes, se transforme en duel d’arts martiaux entre les deux mariés.

Le thème de l’amitié s’étend également à la solidarité dans les communautés. Tereza Bušková, artiste tchèque basée à Birmingham, présente la vidéo Clipping the church(2016), titrée d’après la tradition populaire visant à former une chaîne humaine autour d’une église. Avant le référendum sur le Brexit, Tereza Bušková a ainsi organisé une performance où plus de 200 habitants de Birmingham se sont tenu la main autour d’une église. Elle a aussi filmé des personnages portant des costumes traditionnels slaves dans les prairies, apportant par là même une double dimension à cette œuvre.

Tereza Bušková fait partie des six artistes invités, aux côtés de Géraldine Kosiak. Cette dernière a réalisé une série d’œuvres brodées, Mon cher, ma chère (2023-2024), qui rend hommage à cinq artistes de générations différentes – Sophie Taeuber-Arp, Claude Cahun, Meret Oppenheim, Valentine Schlegel et Moki Cherry. Géraldine Kosiak a écrit des lettres à ces artistes en simulant une amitié imaginaire.

Même si les œuvres des artistes français sont moins nombreuses que celles de leurs homologues britanniques, Fabien Verschaere attire l’attention avec Seven Days Hotel(2007). Affiché sur tout un mur, son conte raconte sur 60 pages la quête d’un enfant malade partant à l’aventure avec une princesse. Somptueusement illustré et rédigé au moyen d’une calligraphie d’inspiration médiévale, ce conte fait allusion à l’histoire personnelle de Fabien Verschaere qui a passé de longues périodes à l’hôpital pendant son enfance.

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« Friends in Love and War – L’Éloge des meilleurs.es ennemi.es », jusqu’au 7 juillet 2024, MAC Lyon, Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle, 69006 Lyon

ExpositionsMusée d'art contemporain de Lyon - macLYONBritish Council Paris 2024Sonia BoyceTracey EminGillian WearingFabien Verschaere
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