Private Choice a ouvert le bal des évènements autour d’Art Basel Paris dans un nouveau cadre arboré au sein du très chic 16e arrondissement de Paris. Ce rendez-vous intimiste, qui présente des oeuvres comme dans une collection privée, accueille le visiteur dans une charmante maison-atelier, avec une proposition articulée autour du thème du « Rayonnement ». Le lieu est particulièrement symbolique : ici même vécurent Berthe Morisot, la famille Manet et le poète Paul Valéry, qui a donné son nom à la rue. Dès l’entrée, un tableau marin entouré de résine, signé Laurent Pernot (à 3 500 euros), adresse un clin d’oeil à cette époque impressionniste.
Le lieu revêt une signification d’autant plus importante pour Private Choice, car c’est au sein de ces murs qu’eut lieu sa toute première édition en 2013. A l'époque, l’accrochage était plus épuré, et le salon accueillait des pièces de grands noms de la scène contemporaine, tels que Daniel Buren et Jeff Koons. Les oeuvres de l’artiste bulgare Stefan Nikolaev étaient déjà visibles dès cette première édition, et l’artiste présente cette fois Welcome Home (19 000 euros).
Plus de dix ans après la création de Private Choice, la vision de Nadia Candet semble s’affiner avec une volonté claire de créer un dialogue entre les générations. « Mon objectif a toujours été de mêler artistes confirmés et talents émergents », explique la fondatrice de l’évènement. Fidèle à cette approche, elle prend des risques en mettant en lumière de jeunes artistes européens aux oeuvres abordables. Parmi eux, Zoé Brunet-Jailly, résidente à Poush, présente cinq petits formats à 1 800 euros environ. Sacha Cambier de Montravel, récemment diplômé des Beaux-Arts de Paris, expose plusieurs toiles autour de 3 000 euros, tandis qu’Axel Huynh-Perez, diplômé plus récemment encore, dévoile Les Corons (Noyant d’Allier), son plus grand format, à 4 000 euros. Ces jeunes découvertes côtoient des artistes plus établis comme Laurent Pernot et Jean-Michel Othoniel, dont les Lampes perles sont proposées autour de 3 200 euros. L’exposition culmine avec une oeuvre du français Thomas Devaux, Totems 1.35, à 24 000 euros.
Pour cette édition chaleureuse où des bougies parfumées embaument l’espace et une playlist musicale a été soigneusement élaborée, le fil rouge du rayonnement est une évidence. En ligne avec son ambition de mêler oeuvres d’art et objets de design, cette édition de Private Choice est ponctuée de plusieurs lampes sculptures de l’atelier Pelletier (de la descendance du céramiste Georges Pelletier) mais aussi des lustres extravagants de Pascal Mestrom (Sculpture Invention no028 Castor et Pollux III, 9 000 euros). Même les chandeliers de Laurent Pernot, recouverts de résine et de neige artificielle, ne parviennent pas à refroidir l’atmosphère !
Nouveauté : Private Choice reviendra bientôt dans ce même lieu avec une édition spéciale dédiée à la photographie, à l’occasion de Paris Photo, en novembre.
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Private Choice, jusqu’au 20 octobre 2024,
40 rue Paul Valéry, 75016 Paris,