Les Rencontres Internationales Paris/Berlin, créées en 1997, sont de retour à Paris du 18 au 24 novembre. L’édition 2024 de la manifestation, sous-titrée « nouveau cinéma et art contemporain », propose de découvrir 142 œuvres – dans leur grande majorité présentées en première mondiale – par des artistes originaires d’une cinquantaine de pays.
Approches documentaires, fictions expérimentales, formes multimédias… Dédié à l’image en mouvement, l’événement concentre les dernières tendances de la création vidéo. Ces productions contemporaines « hybrides et protéiformes, à la frontière de la création cinématographique, de la performance et de la recherche » intègrent pour certaines l’intelligence artificielle, les jeux vidéo et autres pratiques numériques.
Parmi les temps forts de cette édition, deux séances spéciales seront dédiées au duo d’artistes Maria Klonaris et Katerina Thomadaki (lauréate du prix AWARE 2024 d’honneur pour son œuvre commune avec Maria Klonaris), en lien avec l'exposition « J'accède à l'ange par ton extase » à Bétonsalon - Centre d'art et de recherche.
La chorégraphe et performeuse espagnole La Ribot présentera, pour la première fois en France, « Differentness », « une fiction qui plonge le spectateur dans une forêt millénaire où les êtres humains et les plantes jouent avec leurs propres fantasmes, un lieu entre rêve et réalité où l'existence se traduit par la danse. » Née à Madrid en 1962, La Ribot a reçu de nombreuses distinctions internationales, dont le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière à la Biennale Danza di Venezia en 2020.
Meg Stuart, « Shelf Life ». Meg Stuart / Rencontres Internationales Paris/Berlin
Autre focus, la chorégraphe américaine Meg Stuart « explore la relation sensorielle entre corps et architecture moderniste » dans la vidéo « Shelf Life », tournée dans les espaces vides de la Vorklinik de Graz (Autriche). Née en 1965 à La Nouvelle-Orléans, fondatrice de la compagnie Damaged Goods en 1994, elle a reçu le Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière à la Biennale de Venise en 2018. Elle a notamment participé à la Documenta X à Cassel. Actuellement artiste en résidence au Kunstencentrum VIERNULVIER à Gand, elle collabore avec le Kaaitheater à Bruxelles et le HAU à Berlin.
Le film documentaire « Revolution, fulfil your promise (Red Love) » de l’artiste espagnole Dora García donnera à voir, quant à lui, « la connexion entre le féminisme européen du XXe siècle et le transféminisme latino-américain du XXIe siècle. » Née en 1965 à Valladolid, Dora García est reconnue pour ses créations innovantes aux confluences de la performance, de la vidéo, de l’écriture et de l’installation. Précédemment co-directrice des Laboratoires d'Aubervilliers à Paris, enseignante à l'École nationale supérieure des Beaux-arts de Lyon, elle a représenté l’Espagne à la Biennale de Venise en 2012 avec son projet Mad Marginal. L’artiste a notamment participé à la Documenta XII, au Skulptur Projekte Münster, à la Biennale de Sydney et à la Biennale de Lyon.
Au nombre des 142 œuvres programmées, abordant des questions « allant de conflits politiques à la crise écologique, en passant par l'exploration des transversalités culturelles et personnelles », on pourra découvrir les créations récentes ou inédites d'Iván Argote (Colombie), Karimah Ashadu (Nigeria), Jasmina Cibic (Slovénie), Simon(e) Jaikiriuma Paetau et Laura Ruiz Paetau (Colombie, Allemagne), Lukas Marxt (Autriche), Masbedo (Italie), Damir Ocko (Croatie), Morgan Quaintance (Royaume-Uni), Enrique Ramirez (Chili), Mykola Ridnyi (Ukraine), Wendelien van Oldenborgh (Pays-Bas), Lina Selander (Suède), Liv Schulman (France, Argentine) ou encore Clemens von Wedemeyer (Allemagne).
Outre les séances de projection en salle, la Fondation Fiminco accueillera « L’Impondérable possible rêve » sur la mezzanine de la Chaufferie, à Romainville. Du 20 au 24 novembre, cette exposition évolutive, en dialogue avec l'exposition collective « Les Ambassadeurs », dans le cadre de la saison Lituanie, explorera quatre thématiques : « Corps naturels », « Ressources humaines », « Tentatives de langage » et « Nouveaux mondes ».
Enfin, pour sa troisième édition, le Moving Image Art Prize sera remis à une œuvre sélectionnée dans le cadre de ces Rencontres Internationales Paris/Berlin 2024, soulignant « l’engagement à soutenir la création innovante et à encourager de nouvelles voies esthétiques et conceptuelles ». Le ou la lauréat(e) du prix sera annoncé(e) lors de la journée de clôture de cette édition à la Fondation Fiminco, qui propose également le 24 novembre une programmation VR, une vidéo extérieure ainsi qu’une visite guidée de l’exposition suivie d’un échange avec les artistes.
Les Rencontres Internationales Paris/Berlin se dérouleront à Berlin en mars 2025.
La programmation complète de l’édition 2024 à Paris, en entrée libre, est disponible ici.