Imaginée par l’architecte Hala Wardé, cette première rétrospective allemande du cinéma de Nan Goldin est répartie en un « village » formé par six constructions. Chacune s’articule autour d’un de ses films. En entrant dans ce village, on pénètre au cœur de son monde, peuplé de personnages bohèmes qu’elle a photographiés toute sa vie avec cette tendresse crue que l’on retrouve dans ses films. Ils sont un récit du temps : la société tout entière y est figée, de l’enfance avec Fire Leap (2010-2022) au suicide dans Sisters, Saints and Sibyls (2004-2022), de la transidentité dans The Other Side (1992-2021) à l’incontournable The Ballad of Sexual Dependency (1981-2022). Si « This Will Not End Well » (Ça ne finira pas bien) paraît un titre lugubre, il souligne avec ironie l’« indéfectible et caractéristique joie de vivre » de l’artiste, selon Fredrik Liew, commissaire de l’exposition.
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« Nan Goldin. This Will Not End Well », 23 novembre 2024-6 avril 2025, Neue Nationalgalerie, Potsdamer straße 50, 10785 Berlin, Allemagne, smb.museum