Pour sa 5ème édition, du 2 au 30 novembre 2024, Photo Days s’est renouvelé. Le festival de photo a investi de nouveaux lieux emblématiques : le Carrousel du Louvre, qui a présenté une série inédite conçue sur mesure par Juliette Agnel ; le Cinéma L’Arlequin, avec une proposition d’Ariane Michel alternant avec brio des extraits de films muets de catastrophes naturelles et d’industrialisation, une œuvre nouvelle ô combien d’actualité ; la bibliothèque de l’Hôtel de l’Industrie, avec une installation d’Anaïs Tondeur ; L’inaperçu qui a accueilli la lauréate du Grand Prix, Letizia Le Fur ; Fatoumata Diabaté avec un projet inédit sur le Mali présenté à Sorbonne Artgallery ; et enfin un focus sur la scène lituanienne avec Human Lithuania à la galerie 24b.
Bref, un bouquet de propositions nouvelles très diverses. Le concept ? « Nous partons d’un lieu pour étudier ce qui serait le plus adapté, parfois c’est l’inverse », confie Emmanuelle de l’Écotais, directrice et fondatrice en 2020 de cet événement qui invite à une « virée photographique unique dans Paris et sa région » et qui fédère musées, institutions, galeries, fondations, foires… Pour cette 5ème édition, Photo Days a produit 7 expositions dont 6 cartes blanches. Parmi les lieux les plus inattendus figuraient le Laboratoire de Diamantino, le Studio de Jean-François Bauret, la collection Neuflize, l’agence Keystone-Gamma-Rapho, les cinémas Dulac (L’Arlequin et le Reflet Médicis), l’école des Gobelins, ou encore la librairie L’inaperçu. Car la singularité de Photo Days réside bien dans ces commandes artistiques financées par des sponsors et mécènes, dont le principal est aujourd’hui Van Cleef & Arpels, qui a permis de produire l’installation photo de Juliette Agnel au Carrousel du Louvre, dans un lieu très fréquenté, mais aussi d’accueillir dans ses murs des rencontres ou « lectures de portfolios » entre photographes en quête de conseils et de soutien et professionnels de la spécialité. Ces derniers, précise Emmanuelle de l’Écotais, étant gratuit pour les photographes, dont les dossiers sont étudiés en amont pour déterminer les rendez-vous les plus pertinents.
Enfin, Photo Days a publié un catalogue rétrospectif de ces cinq années de festival, grâce au soutien de la Fondation Antoine de Galbert. Soit une trentaine d’expositions organisées par Photo Days ! Repérée grâce au festival parisien, Emmanuelle de l’Écotais a assuré au printemps-été 2024 le co-commissariat d’une exposition de photo consacrée à la scène française au Sungkok Museum en Corée du Sud. Un pays où elle retournera bientôt, en tant que commissaire de la Daegu Photo Biennale, en septembre 2025…