Haut fonctionnaire, ancien élève de l’ENA, magistrat à la Cour des comptes, Jean-Pierre Bady a été directeur de la Caisse nationale des monuments historiques et des sites de 1977 à 1982. Il est nommé ensuite directeur du Patrimoine au sein du ministère de la Culture (1986-1990), avant d’être le premier directeur l’École nationale du patrimoine, jusqu’en 1999. Il a aussi été président de la Commission de récolement des dépôts d’œuvres d’art (2000-2009)
La ministre de la Culture Rachida Dati lui a rendu hommage jeudi, évoquant son rôle de « premier plan dans la réforme de formation des personnels de la conservation du patrimoine ». Selon le ministère de la Culture, Jean-Pierre Badylègue un « modèle français » de préservation du patrimoine.
Ce grand défenseur du patrimoine français s’est engagé pour la création dans de nombreux domaines. C’est ainsi qu’il a assuré la présidence du Conseil national des parcs et jardins de 2003 à 2013, et participé dans ce cadre à la création du label « Jardin remarquable » en 2004, ainsi qu’au lancement de la manifestation « Rendez-vous aux jardins », qui met en avant chaque année les parcs et jardins remarquables sur l’ensemble du territoire français.
Cette passion l’a conduit, après sa retraite professionnelle, à s’investir au sein du « comité français du patrimoine mondial, ainsi qu’à la commission nationale du patrimoine et de l’architecture, au sein de laquelle il représentait la Fédération Patrimoine-Environnement au sein de la 7e section de l’instance, spécialisée dans les parcs et jardins », précise le ministère. Enfin, il a été membre de la commission pour la restitution des biens et l’indemnisation des victimes de spoliations antisémites.