Du mercredi 5 au dimanche 9 février 2025, le Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris, a accueilli le Salon Rétromobile, dédié aux véhicules de collection. Cette 49e édition a atteint un record de fréquentation, avec quelque 146 000 visiteurs, une hausse de 12 % par rapport à l’an dernier. Chez Artcurial aussi, les chiffres sont en hausse. Artcurial Motorcars, filiale de la maison de ventes spécialisée dans les automobiles de collection, a ainsi organisé une session de ventes aux enchères pour la 14e année consécutive au sein du Salon. Ce « marathon de près de 13 heures de ventes sur trois jours », selon Matthieu Lamoure, directeur d’Artcurial Motorcars, a permis d’engranger 24,6 millions d’euros, une progression significative par rapport aux 17,8 millions de l’an dernier. Dans l’ensemble, ce sont 88 % des lots présentés qui ont trouvé preneur, contre 75 % l’an dernier. Grâce à une Ferrari qui s’était envolée à 31,2 millions d’euros, Artcurial avait totalisé 56 millions d’euros en 2016.
Si, pour la plupart des voitures, les prix tournaient autour de quelques centaines de milliers d’euros, d’autres ont atteint les millions d’euros, et battu des records mondiaux. Le prix le plus élevé de cette édition revient ainsi à une Ferrari 275GTB certifiée Ferrari Classiche, dans sa couleur d’origine « Celeste Metalizzatto », partie pour 2,4 millions d’euros. Elle était issue de la collection Silver, qui a réalisé au total quelque 4, 4 millions d’euros. Autre record pour l’une des pièces phares du Salon, une Ferrari 275GTB Aluminium de 1966, modèle rare dont seuls 93 exemplaires ont été produits, est partie pour 2,1 millions d’euros.
Le deuxième jour de vente a été tout aussi fructueux, battant lui aussi des records avec près de la totalité des lots vendus. Une Bugatti EB110 GT de 1995, version unique en Bianco Monaco, qui faisait partie de la collection de Paul-Émile B., dispersée lors de ces ventes, a atteint 1,5 million d’euros, un record du monde. Autre record mondial : les 160 920 euros de l’Innocenti Lambretta « Siluro », moto issue de la collection Panini, dont les 71 modèles ont d’ailleurs tous été vendus pour un total de 1 million d’euros.
Chez Bonhams, qui organisait du 4 au 6 février une série de ventes au Grand Palais, ce sont 18 millions d'euros qui ont été engrangés pour 162 lots. « On a pu dénombrer des acheteurs de 18 pays qui ont participé à la vente, une majorité d'Européens, d’Américains et d’Asiatiques », précise Bonhams. Le pourcentage de lots vendus est élevé, à près de 91 %, « ce qui souligne l’intérêt mondial et la passion intemporelle des clients pour les voitures classiques et les modèles de collection », précise la maison de ventes britannique.
Deux Ferrari, « rares et dotées d’un bel historique », ont été les lots phares de la vente. La Ferrari 166 MM Barchetta Touring de 1950 a été vendue 2,82 millions d'euros et la Ferrari 555 Super Squalo de 1955 a atteint 1,98 million d'euros.