La 9e édition de « Un été au Havre » se tiendra du 28 juin au 21 septembre 2025, métamorphosant les rues de la ville normande en un vaste musée à ciel ouvert. Placée sous la direction artistique de Gaël Charbau, cette nouvelle édition s’annonce comme un carrefour entre « l’art contemporain, le patrimoine historique et les paysages urbains », pour reprendre les mots des organisateurs.
Parmi les artistes invités, le duo français Elsa & Johanna, qui mêle photographie, performance et vidéo, investira les emblématiques cabanes de bord de mer. Ces structures seront métamorphosées par leurs mises en scène à la fois oniriques et surréalistes, dévoilant des collages en trois dimensions qui jouent avec les échelles, rendant notamment sur l’une d’entre elle les mouettes particulièrement inquiétantes. De son côté, Didier Marcel proposera une fontaine inspirée des célèbres Nanas de l’artiste Niki de Saint Phalle, tandis que le pionnier du Netart Grégory Chatonsky dévoilera une installation intitulée La ville qui n’existait pas III : La trêve (2025-2049). À travers cette œuvre, le franco-canadien poursuit ses recherches sur les rapports complexes entre technologies et existence humaine, en explorant les possibilités offertes par l’intelligence artificielle. Face à ces figures établies, la jeune artiste Juliette Hauguel, étudiante à l’École Supérieure d’Art & Design Le Havre-Rouen, interroge quant à elle la place des noms féminins dans l’espace public. Son œuvre Disparues met en lumière la relative absence de ces noms dans nos rues, questionnant la visibilité et l’oubli des figures féminines dans l’histoire urbaine. Enfin, Louis-Cyprien Rials réinventera les portes de Mossoul (Irak), un symbole de résistance et de diversité. À travers cette réinterprétation, l’artiste rappellera l’histoire d’une ville autrefois habitée en paix par des communautés juives, musulmanes et chrétiennes. Un édition à découvrir dès le 28 juin.