Filles de Zeus et de Mnémosyne, les neuf Muses insufflent aux hommes joie, culture et savoir. Elles incarnent la Mousikê des Grecs anciens, « l’art des Muses », à l’origine du mot « musique ». Parmi elles, Melpomène, muse de la tragédie, régnait autrefois au cœur du palais des Beaux-Arts de Paris. Si sa statue de plâtre a disparu, la fascination qu’elle exerce sur les étudiants demeure intacte. L’exposition en témoigne, réinventant sa figure et son mythe dans un dialogue inédit entre héritage antique et sensibilité contemporaine. Inspirés par l’ouvrage Dictée (1982) de Theresa Hak Kyung Cha (1951-1982), les artistes reprennent la méthode de l’écrivaine coréenne, cherchant à sublimer le réel en détournant le motif de la muse. Le résultat : une proposition qui trouve dans l’intimité de chacun une tragédie commune.
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« Chère Melpomène », 9 avril - 1er juin 2025, Beaux-Arts de Paris, 14, rue Bonaparte, 75006 Paris, beauxartsparis.fr