Du 15 avril au 25 juin 2025, quatre artistes actifs au Gabon et à São Tomé-et-Principe, île située au large du Gabon, bénéficieront de la nouvelle résidence artistique Duvangu chez POUSH à Aubervilliers. Ce lieu dédié à la création a été fondé par Manifesto, structure qui œuvre pour « la mise en œuvre de projets artistiques et culturels dans les domaines de la création, du patrimoine et des musées, en France et à l’international ».
L’initiative est soutenue par l’ambassade de France au Gabon et à São Tomé-et-Principe, en partenariat avec l’Institut français du Gabon. Elle s’inscrit comme le prolongement du programme de résidence Duvangu, qui s’est déroulé à Libreville du 22 mai au 14 juillet 2024, avant de se poursuivre lors de la Xe Biennale de São Tomé-et-Principe, du 20 juin au 25 juillet 2024.
L’objectif de cette nouvelle étape à Aubervilliers est, selon ses initiateurs, de « prolonger l’élan initié à Libreville en mettant à l’honneur la jeune création gabonaise et santoméenne ». Le programme vise non seulement à « renforcer les échanges culturels entre les deux pays », mais également à « favoriser un dialogue vivant entre les artistes », cultivant ainsi un esprit de partage et d’enrichissement mutuel.
Quatre artistes sont sélectionnés pour cette résidence en France. Emerson Quinda et Catarina Net sont toutes deux basées à Conceição São Tomé. À 28 ans, Emerson Quinda s’illustre par une peinture abstraite qui ne renonce pourtant pas à la figuration. Ses œuvres évoquent des fragments de réalité tangible, fusionnant avec un univers onirique où les oppositions se heurtent et se transforment. Quant à Catarina Neto, elle s’approprie l’art du portrait en le réinventant, le détournant à sa manière pour en faire des « saynètes allégoriques », de petites comédies bouffonnes où chaque détail prend une nouvelle dimension. Les deux autres artistes choisis pour cette sélection, Kaory Mambo et Julie Mvie, vivent et travaillent à Libreville. Kaory Mambo intègre dans sa pratique artistique l’héritage gabonais tout en s’inspirant de l’histoire de l’art italien, qu’elle a pu approfondir lors de sa formation aux Beaux-Arts de Palerme, en Sicile. Pour sa part, Julie Mvie, à 27 ans, cherche à « mettre en valeur la beauté et la diversité des peaux noires ». Au travers d’une esthétique épurée et graphique, elle accentue les particularités physiques de ses modèles, choisissant des fonds monochromes, des éclairages précis et des accessoires qui subliment chaque portrait.