L’annulation de l’édition 2020 d’Art Basel Hong Kong il y a plus d’un mois, le 7 février, a permis au salon de s’organiser. Il proposera ainsi du 20 au 25 mars sur Internet ses Viewing Rooms, la « VIP Preview » se déroulant à partir du 18 mars. Les galeries ont massivement participé, puisque plus de 90 % des 242 enseignes inscrites pour le salon asiatique y posteront environ 2 000 œuvres qui devaient être exposées à Hongkong. L’ensemble de la valeur de ces pièces est supérieur à 253 millions de dollars (228 millions d’euros), selon les organisateurs d’Art Basel Hong Kong. La question est maintenant de savoir si collectionneurs et musées répondront présent, les expériences passées de salons sur Internet n’ayant pas abouti à des résultats concluants.
Le défi est tout aussi important du côté des musées qui pourraient être obligés de fermer leurs portes pendant de longues semaines. Les vernissages des expositions qui devaient se dérouler prochainement ont été reportés. Comment néanmoins rendre accessibles ces manifestations ? Notre édition internationale cite en exemple l’exposition « Rembrandt and Amsterdam portraiture, 1590-1670 » qui était prévue du 18 février au 24 mai au Museo Thyssen-Bornemisza à Madrid. L’institution espagnole propose une astucieuse visite virtuelle du parcours, salle par salle, le visiteur ayant également la possibilité de voir certains tableaux en gros plans. De son côté, le Centre Pompidou met en avant ses podcasts. Il est possible ainsi d’écouter Christian Boltanski ou Christo parler de leurs expositions, mais aussi, à travers « Un podcast, une œuvre », de mettre en rapport une pièce de la collection avec un thème d’actualité. Les amoureux du patrimoine pourront quant à eux se tourner vers les très nombreuses visites virtuelles de monuments disponibles sur Internet, comme celle du château de Versailles sur la plateforme Google Arts & Culture. Malgré les fermetures, l’art reste ouvert à tous…