Malgré la tempête diplomatique déclenchée par le meurtre de Jamal Khashoggi au sein du consulat de l’Arabie saoudite à Istanbul (Turquie), les relations entre la France et le royaume ne semblent pas s’être refroidies. Emmanuel Macron a confirmé par décret le 7 octobre la participation de la France au programme pharaonique de développement de la région saoudienne d’Al-Ula. Sauvage, celle-ci s’étend sur 22 000 km2, de la frontière jordanienne à la mer Rouge et abrite de nombreux trésors patrimoniaux.
Lancé par le président français et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman, ce projet chiffré entre 50 et 100 milliards de dollars entend transformer cette zone en haut lieu touristique, naturel et culturel. Il comprend la mise en valeur de sites archéologiques et la création de plusieurs musées dont le plus important, consacré à la civilisation arabe, devrait être trois fois plus grand que le Louvre Abu Dhabi. Des accords de partenariat avaient été engagés avec le Centre Pompidou, l’Opéra de Paris ou l’Institut du monde arabe lors de la visite du prince héritier en France le 10 avril 2018 avec la signature d’un traité de coopération. Ils semblent également être pour le moment maintenus.