Présente également à Londres et New York, Marian Goodman consacre son espace parisien au Suisse Niele Toroni. En cinquante ans, l’octogénaire n’a jamais dévié d’une pratique minimaliste adoptée dès 1966. L’artiste, avec des moyens économes et toujours identiques – un pinceau de 50 millimètres de large, un compas, un niveau ainsi que de la peinture –, appose des empreintes monochromes sur des surfaces planes, y compris les murs de l’espace où il se trouve. Ceux du musée d’Art moderne de Paris ou de la Hamburger Bahnhof à Berlin sont des exemples de lieux où ses œuvres murales sont devenues permanentes. Si le geste est toujours le même, le corpus – notamment sur toile ou carton – s’avère plus vaste et varié qu’il n’y paraît. «Chaque empreinte de pinceau n° 50 n’est jamais la même», affirme en effet l’artiste.
« Niele Toroni. Un tout de différences», 16 mai-25 juillet 2020, Marian Goodman Gallery.