En 1952, Helen Frankenthaler (1928-2011) fait couler de la peinture diluée dans de la térébenthine sur de la toile de coton brut, posée à même le sol de son atelier, sans châssis ni apprêt. Cette méthode – le soak-stain (tremper-tacher) – donne naissance à des œuvres diaphanes qui inspirent les peintres Kenneth Noland et Morris Louis et amènent la critique à se désintéresser de l’abstraction gestuelle. Ses rapports avec des hommes influents – le critique d’art Clement Greenberg, avec lequel elle a une relation, et le peintre Robert Motherwell, son mari – ont parfois été mis en avant pour minimiser son rôle pionnier dans les débuts de la Color Field Painting. Kenneth Noland reconnaissait pour sa part son influence : « elle était un pont entre Pollock et ce qui était possible ».
Helen Frankenthaler
En 1952, Helen Frankenthaler (1928-2011) fait couler de la peinture diluée dans de la térébenthine sur de la toile de coton brut, posée à même le sol de son atelier, sans châssis ni apprêt.
16 août 2021