Monter un salon d’art de qualité, de surcroît en région, telle est l’ambition de BAD+ (pour Bordeaux + Art + Design), qui se tient du 7 au 10 juillet 2022 au Hangar 14, en bordure de la Garonne, dans le quartier des Chartrons. Cette nouvelle foire s’ajoute aux quelques autres déjà organisées dans de grandes villes françaises telles Lille, Strasbourg ou Marseille. Elle a été imaginée par Jean-Daniel Compain, ancien directeur du pôle Culture, Luxe et Loisirs du groupe Reed, chargé de Paris Photo et de feu la Fiac.
« C’est un pari osé, diront certains, mais BAD+ est tout sauf un salon de plus. Mon objectif : miser sur une autre ville que Paris, où se centralise le marché. Autrement dit, apporter du sang neuf qui, espérons-le, bousculera le monde de l’art, en créant un événement convaincant de taille intimiste mais porteur de sens. Il faudra aller conquérir le public. Notre projet n’est pas un “one shot”, nous tenons à ce qu’il s’inscrive à long terme dans le calendrier international », confie Jean-Daniel Compain.
Bordeaux et ses atouts
L’idée de BAD+ est née en 2020 de la rencontre entre Jean-Daniel Compain et les responsables de Congrès et Expositions de Bordeaux (CEB). Outre que son fondateur est natif de la région, le choix de Bordeaux n’est pas dû au hasard. « Ses habitants sont très cultivés et raffinés. Son nom, tout comme celui de Paris et de Cannes, résonne dans le monde entier. Il y a une carte à jouer à Bordeaux, au-delà de son aura internationale due à ses vignobles environnants, car la ville comprend un vrai terreau de collectionneurs et entretient un lien substantiel avec l’art, notamment grâce au CAPC, premier centre d’art contemporain de France, et au Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA. À deux heures en train de Paris désormais, Bordeaux est bien plus qu’une ville de province et a toutes les cartes en main pour devenir une place forte du marché de l’art », poursuit Jean-Daniel Compain.
Pour cette première édition, une cinquantaine de galeries, françaises et étrangères, ont été sélectionnées. Côté international, on note la présence de HdM Gallery (Londres, Pékin et Guangzhou), Michael Janssen (Berlin), Mia Karlova (Amsterdam) ou bien Pigment Gallery (Barcelone). Parmi les enseignes parisiennes, citons Anne-Sarah Bénichou, Magnin-A, Dumonteil, Sator, Afikaris, La Forest Divonne et Loeve&Co. Sans oublier les girondines, à l’instar de la galerie D.X, de Bakery Art Gallery, de Maison Galerie Laurence Pustetto installée à Libourne, de la galerie LMR (La Mauvaise Réputation) et de Galeria Modernista, qui expose du mobilier brésilien.
Il y a une carte à jouer à Bordeaux, car la ville comprend un vrai terreau de collectionneurs et entretient un lien substantiel avec l’art.
« Soit un savant mélange dominé par l’art contemporain, qui met en avant de jeunes galeristes présentant leurs artistes émergents ainsi que, dans une moindre mesure, du design actuel », souligne Jean-Daniel Compain.
Enfin, le programme « Entre’vues », à destination des collectionneurs et des institutions, prévoit, dans la ville et ses alentours, des visites, des parcours privés, ainsi que des accès aux musées et châteaux bordelais partenaires, tels que Chasse-Spleen (où se tient une exposition de François Morellet visible jusqu’au 30 septembre), Smith Haut Lafitte ou encore Lynch-Bages. Sont également organisées des conférences, animées par le club BAD+Girls/BAD+Boys, consacrées aux relations entre les acteurs économiques et le monde de l’art, abordant notamment le rôle du mécénat ainsi que son cadre législatif.
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BAD+, 7-10 juillet 2022, Hangar 14, 115, quai des Chartrons, 33000 Bordeaux.