La vente du mobilier et d’objets d’arts issus des collections de l’ancien couple présidentiel a permis de totaliser 1,3 million d’euros avec les frais le 13 décembre. L’estimation était autour de 1 million d’euros hors frais. La plupart des objets ont trouvé preneur, avec 98 % des 183 lots vendus. Ces derniers provenaient de la demeure parisienne, située rue Bénouville, dans le 16e arrondissement de Paris, d’Anne-Aymone et Valéry Giscard d’Estaing (1926-2020). Ces pièces incarnaient le goût de l’ancien chef de l’État pour l’histoire de France et notamment pour l’art du XVIIIe siècle.
Le portrait représentant le Duc de Choiseul peint par Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803) a été préempté par le château de Versailles pour la somme de 243 200 euros, contre une estimation haute de 50 000 euros. Cette préemption a par ailleurs été qualifiée par le commissaire-priseur Pierre-Yves Lefèvre de « belle surprise ». Le portrait de l’homme d’État, diplomate et collectionneur disgracié en 1770 va ainsi rejoindre l’ancienne demeure de Louis XV.
Le Buste de Gustave Mahler sculpté par Rodin (1840-1917) s’est vendu pour 147 200 euros à l’issue d’une bataille d’enchères. La maison de ventes a ainsi enregistré un record mondial pour ce modèle. Par ailleurs, une pendule d’époque Empire représentant la fontaine en bronze doré et bronze patiné conçue par l’architecte néoclassique Charles Percier pour la place Dauphine, en 1803, a multiplié son estimation par cinq, en atteignant 102 400 euros.Cette pièce n’est toutefois pas la seule à avoir dépassé son estimation d’avant la vente. Une commode Louis XV estampillée Laurent Rochette a été adjugée 106 240 euros, soit quatre fois la somme à laquelle elle avait été évaluée. Ce meuble avait été présenté au Musée des arts décoratifs à Paris à l’occasion de l’exposition « Grands ébénistes et menuisiers parisiens du XVIIIe siècle » en 1955-1956.