Le Salon semble cette année plus international avec une part de galeries françaises moins importante que les précédentes éditions…
En 2021, nous étions à 36% de galeries françaises, en 2022 à 30% et cette année à 22%. Nous pouvons donc dire effectivement que nous accentuons notre dimension internationale.
Nous avons pu remarquer que nous recevons des candidatures qui viennent de plus en plus d’acteurs situés hors de France.
Nous commençons à être reconnus au-delà de l’Europe. Cela prend du temps, mais le bouche à oreille fait son effet auprès des galeries. Et cela nous permet aussi de toucher des collectionneurs et collectionneuses et des professionnel(le)s de territoires plus diversifiés et éloignés. Même si nous restons encore majoritairement européens.
Quel est le positionnement aujourd’hui d’Art-o-rama ?
L’une des fortes dimensions d’Art-o-rama, son ADN, c’est la liberté donnée aux galeries de développer un projet spécifique. C’est même sur ce critère qu’elles sont sélectionnées. Les galeries prennent soin à leur accrochage, et nous faisons un maximum pour les accompagner, pour leur apporter les moyens de faire des projets ambitieux, sans les submerger de coûts prohibitifs. C’est pour cela que les plus jeunes galeries apprécient Art-o-rama. Car elles peuvent montrer ce dont elles sont capables, ce qui est financièrement plus compliqué sur une autre foire. J’ai toujours considéré qu’un galeriste était un curateur. Visiteurs et visiteuses savent ainsi qu’ils vont découvrir de vraies expositions.
De plus, nous adaptons la forme et la taille de nos stands aux projets. Nous faisons du sur-mesure. Cela permet d’offrir une grande liberté aux exposants. Cela réserve aussi une circulation moins classique dans le Salon. Cette variété évite le sentiment de répétition et d’uniformisation que l’on peut parfois ressentir sur d’autres événements.
UN CURATEUR
Quel est le rôle des différents prix remis sur la Foire ?
Le premier que nous ayons mis en place, le Prix Roger Pailhas, est justement un prix qui récompense l’audace et la prise de risque des galeries, notamment du point de vue financier. Car le stand le plus radical ne remporte pas toujours un grand succès commercial. Ce prix tente d’équilibrer ce risque par le remboursement du coût du stand. Il est décerné par un jury de collectionneurs et de collectionneuses.
Les autres distinctions sont essentiellement des prix d’acquisitions, de collections privées, publiques ou d’entreprises : Pébéo, le Prix de la collection Marval, Because of Many Suns - Prix de la Collezione Taurisano, le Prix Benoît Doche de Laquintane et le nouveau Prix Coco Beach grâce auquel l’artothèque de Villeurbanne acquiert une édition. C’est un soutien que nous apportent ces collections en formalisant leurs actes d’achat. C’est aussi un signe fort envoyé aux exposants en soulignant l’importance de l’activité commerciale. Nous avons également un prix qui offre une résidence de production et un véritable accompagnement à un ou une artiste, le Prix Nice(He)art.
En plus de ces prix pour les exposants, nous distribuons les deux Prix Région Sud, en art et en design, qui soutiennent la jeune création formée dans notre région. Art-o-rama est un événement qui réunit sur notre territoire un grand nombre de professionnels français et étrangers. Il est important que l’événement bénéficie aux jeunes artistes et designeurs et que le Salon participe ainsi à leur professionnalisation.
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Art-o-rama Marseille, du 31 août au 3 septembre 2023, La Tour 3e étage, La Cartonnerie, le Petit Plateau, Le Studio, la Galerie de Tous les Possibles, Friche la Belle de Mai, entrée piéton, 41, rue Jobin, 13003 Marseille.