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Editorial
Actualité

Drôle d’animal

Philippe Régnier
20 novembre 2023
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Gilles Aillaud, Cage aux lions, 1967. T&C collection, courtesy galerie Loevenbruck, Paris

Gilles Aillaud, Cage aux lions, 1967. T&C collection, courtesy galerie Loevenbruck, Paris

L'éditorial de la semaine

La semaine de l'art vue par le directeur de la rédaction de The Art Newspaper France.

Ses tableaux regorgent de chevaux, de tigres, de chats… Au début du XXe siècle, l’expressionniste allemand Franz Marc abandonne toute représentation humaine pour se concentrer sur son bestiaire. « Très tôt déjà, j’ai trouvé l’homme laid ; l’animal me paraissait plus beau, plus pur », affirme alors le peintre qui succombera en 2016, lors de la Première Guerre mondiale, non loin de Verdun. L’artiste n’est pas le seul à avoir donné une place centrale à la faune dans son œuvre. Les cimaises du Centre Pompidou, à Paris, offrent ainsi actuellement aux visiteurs un autre bestiaire, celui du Français Gilles Aillaud (1928-2005). Réunis sous le titre « Animal politique », ses grands tableaux montrent de multiples animaux – lions, pingouins, rhinocéros, panthères, perroquets… – souvent saisis dans leur environnement zoologique, contraints par l’homme à la captivité. Ces bêtes semblent parfois atteintes par une forme d’apathie dans leurs cages de quelques mètres carrés. L’artiste finira par s’envoler pour l’Afrique où il représentera finalement les animaux dans leur contexte naturel, comme cet Éléphant après la pluie, perdu dans l’immensité d’un paysage où le sol et le ciel ne semblent plus former qu’un même motif. La Galerie Loevenbruck, à Paris, qui défend le peintre, présente d’ailleurs actuellement l’exposition « Animals » réunissant des œuvres de différentes cultures et époques centrées sur la thématique de la faune, de Gilles Aillaud, donc, à Roy Adzak, André Bauchant, Daniel Dewar & Grégory Gicquel, Philippe Mayaux, Victorien Sardou, jusqu’à des masques Bobo, Dan et Dogon (XIXe et XXe siècle).

Certains artistes n’ont pas hésité, eux, à convoquer les animaux en vrai. Il en est ainsi des représentants de l'Arte povera – à l’exemple de Jannis Kounellis qui présentera douze chevaux vivants à la galerie l’Attico à Rome en 1969. Pier Paolo Calzolari, actuellement à l’affiche à la Villa Paloma, Nouveau Musée National de Monaco, n’a pas été en reste avec ses animaux albinos, et autres perroquets et escargots. « Aujourd’hui, c’est impossible de mettre un animal dans le musée, nous explique l’artiste italien. C’est quelque chose de grave. Tout l’Arte povera l’a fait pourtant. C’était un choix et pas un hasard. Il faudrait réfléchir à ce problème ». En 2012, lors de l’exposition de la Collection Goetz au Kunstmuseum de Bâle, Pier Paolo Calzolari n’avait pu réactiver l’une de ses œuvres, un poisson rouge plongé dans une carafe d’eau. Les services vétérinaires du Canton avaient en effet interdit la présence dudit carassin doré dans l’exposition. Sûrement auraient-ils préféré le voir en peinture.

EditorialFranz MarcGilles AillaudGalerie LoevenbruckArte poveraPier Paolo Calzolari Collection GoetzKunstmuseum de BâleCentre Pompidou
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