Une année décisive ? Après une 2e édition plus ou moins réussie (un peu plus de 6000 visiteurs et des ventes à des prix peu élevés), le Salon BAD+ (Bordeaux + Art + Design) revient sur les rives de la Garonne pour un troisième round, du 31 mai au 2 juin 2024. Pour l’occasion, la Foire se dote d’une nouvelle équipe de choc, davantage internationale.
Jean-Daniel Compain, le cofondateur et commissaire général du Salon (ancien directeur du pôle culture, luxe et loisirs du groupe Reed, organisateur de Paris Photo et de la Fiac) s’est entouré de ses « drôles de dames » avec la commissaire et critique Marie Maertens en tant que directrice artistique, Haily Grenet comme commissaire adjointe et Victoria Gandit-Lelandais, nommée directrice des relations extérieures.
« Bordeaux a tout à gagner, je le répète. Le Salon a un positionnement qui fait totalement sens dans une telle ville qui est plus qu’une simple cité de province. C’est une marque connue dans le monde entier. Notre potentiel se confirme avec une rencontre entre art et art de vivre qui commence à porter ses fruits malgré une 2e édition plus compliquée. BAD+ est jeune et à l’image d’une entreprise, il faut trois à cinq ans pour que cela se pérennise », soutient Jean-Daniel Compain. En effet, le Salon cherche encore à consolider son public et souhaite conforter son ancrage dans le tissu culturel et économique local. L’objectif ? Fidéliser la clientèle bordelaise afin que les visiteurs français puis internationaux leur emboîtent le pas. Il faut également tenter d’oublier le départ de plusieurs galeries, déçues des deux premières années.
Se réinventer
« Après une cinquantaine d’exposants en 2023, nous serons une quarantaine cette année dont 50 % de nouveaux venus. L’accrochage sera moins surchargé que par le passé. Nous avons dû trouver d’autres galeries, ce qui permet à la Foire de se réinventer et d’avoir un visage plus international, avec des enseignes présentes pour la première fois sur le sol français », souligne Marie Maertens. On retrouve néanmoins des fidèles comme Anne Sarah Bénichou (Paris), avec des peintures de Mireille Blanc et de Yann Lacroix, ainsi que la galerie HdM (Londres, Pékin), laquelle expose Claude Viallat, Christopher Orr ou les photos du Chinois Yang Yongliang. À noter, l’arrivée d’Eric Mouchet (Paris) proposant un group show auquel participe entre autres Capucine Vever, native de la région.
Outre la création de deux prix en soutien à la scène émergente, BAD+ inaugure pour 2024 un programme de résidences dans des châteaux bordelais. Ainsi de la sculptrice Lélia Demoisy qui, après un séjour au château Smith Haut Lafitte, présente son travail autour du bois attenant au domaine, sur le stand de Lara Sedbon (Paris) pour sa première venue sur la Foire. On retrouve aussi le plasticien Sean Crossley qui expose ses œuvres réalisées dans une ancienne cabane de pêcheur locale chez la Bruxelloise Harlan Levey Projects, laquelle fait ses débuts à BAD+. Enfin, le Salon célèbre le 60e anniversaire du jumelage entre Bordeaux et Los Angeles, avec la présence d’artistes américains : l’occasion d’admirer une œuvre monumentale de Jim Shaw (prêt du CAPC, musée d’Art contemporain de Bordeaux), Paul Jenkins à la galerie de l’Élysée (Paris), Judith Wolfe chez Véronique Smagghe (Paris) ou Casper Brindle chez Valérie Bach, originaire d’Arcachon et qui officie désormais à Bruxelles.
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BAD+ Art Fair, 31 mai-2 juin 2024, Hangar 14, 115, quai des Chartrons, 33000 Bordeaux.