Organisé sous l’égide du ministère de la Culture, par l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) ainsi que par le château de Fontainebleau, le Festival de l’histoire de l’art, grand rendez-vous en la matière, est de retour ce week-end, en accès libre et gratuit. Cet événement réunissant professionnels, passionnés et amateurs propose plus de 200 événements et 250 invités français et internationaux. À travers des conférences, des débats, des présentations d’ouvrages, des films, des expositions, des visites guidées, des concerts, des spectacles et des activités pour le jeune public, le festival démontre et veut rappeler « que l’histoire de l’art est un merveilleux outil de découverte du monde qui nous entoure, mais aussi d’émancipation et de plaisir ».
« Le château se transforme en un lieu unique de rencontres avec celles et ceux qui font l’histoire de l’art d’aujourd’hui, chercheurs et chercheuses, professionnels et professionnelles des musées, artistes, réalisateurs et réalisatrices, architectes, réunis ensemble autour d’une mission commune, celle de transmettre une vision moderne et accessible de l’histoire de l’art », a déclaré la ministre de la Culture, Rachida Dati.
Le thème retenu cette année est, sans surprise, celui du sport, en écho avec l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Source d’inspiration à travers les époques, le sport n’intéresse de près l’histoire de l’art que depuis peu de temps. Les participants de la manifestation « débattront de la représentation du corps sportif, de l’effort, de la compétition, des lieux dans lesquels le sport se déroule et de l’univers visuel qu’il engendre », explique l’organisation. Il s’agira de « donner une épaisseur historique et artistique aux disciplines sportives », que ce soit en référence aux Jeux antiques, ou au pays invité, avec un focus sur les Jeux de Mexico de 1968.
En effet, le Mexique sera l’invité du festival. C’est la première fois que l’événement met à l’honneur un pays d’Amérique latine. À travers la participation d’une délégation importante d’artistes, d’historiens de l’art et de responsables d’institutions culturelles mexicaines, le FHA24 propose « de mieux faire connaître la richesse artistique de ce pays aux mille musées et aux arts populaires vivants ». Le programme s’attache à présenter la place importante qu’occupent les arts au Mexique, de la période préhispanique jusqu’à la création contemporaine, en passant par les figures incontournables de Frida Kahlo et Diego Rivera.
Le festival s’ouvrira avec la conférence inaugurale de l’artiste Mario García Torres, figure importante de la scène artistique mexicaine et internationale. « À travers une production artistique protéiforme de photographies, films, installations sonores et performances, l’artiste revisite l’histoire et l’histoire de l’art pour interroger notre expérience linéaire du temps », précisent les organisateurs.
Le public pourra également découvrir, dans les galeries du château de Fontainebleau, un parcours d’art mexicain contemporain imaginé par Muriel Barbier, directrice du patrimoine et des collections du château de Fontainebleau, et Éric de Chassey, directeur de l’INHA.
Une partie sera consacrée au 7e art afin d’entrevoir et découvrir « toute la richesse et l’hétérogénéité du cinéma mexicain ». Sera projeté El Eco, en avant-première francilienne, en présence de son auteure Tatiana Huezo - un « film documentaire sur la rébellion et le vertige face à la vie dans un village isolé au Mexique ».
Aussi, pour la troisième année et grâce au soutien de la maison Cartier, le Grand Prix du festival de l’histoire de l’art sera remis au château de Fontainebleau le samedi 1er juin. Créé en 2022 pour encourager les actions exemplaires (type restauration, exposition, texte, édition, enquête, film, émission) ayant eu lieu dans l’année, il « entend faire valoir la pertinence de l’art comme objet chargé des grands enjeux de notre temps ».
Enfin, dans le cadre de son partenariat avec l’École du Louvre, les élèves sont invités comme chaque année à réaliser des médiations devant les œuvres durant le festival.