Basel Social Club est de retour à Bâle cette semaine pendant Art Basel. Après une édition 2023 à succès dans une ancienne usine de mayonnaise, l’événement associatif investit… la campagne aux abords de Bâle, près du Bruderholz. Pour s’y rendre, quelques navettes sont mises en place au départ d’Art Basel, pour un trajet d’une vingtaine de minutes. Il faut ensuite marcher le long des champs, en quête de plus de 70 œuvres réparties sur près de 50 hectares. Des restaurants permettent une halte car le parcours est vaste. Des performances et des concerts sont aussi au programme. Malgré l’effort requis pour s’y rendre et pour arpenter les lieux, où les voitures ne peuvent en principe pas pénétrer, nombre de collectionneurs et non des moindres sont passés découvrir les pièces réunies pour cette 3e édition et réalisées par des artistes plus ou moins en vue, suisses ou d’autres origines, tels Sam Falls, Stefan Tcherepnin – avec un monstre qui ne passe pas inaperçu –, Julia Scher, Tomás Saraceno, Ash Love, Sandra Knecht – avec une cabane qui devrait rejoindre ensuite une grande exposition internationale –, Alexandru Chira, Evian Wenyi Zhang, Natsuko Uchino, Renée Levi, Jürgen Drescher, pour n’en citer qu’une partie.
Comme souvent dans des événements de ce genre, le niveau reste variable, les artistes et galeries participantes (dont Esther Schipper ou Fitzpatrick – Robbie Fitzpatrick faisant partie des membres fondateurs de Basel Social Club) ayant ici une contrainte supplémentaire : proposer des œuvres « waterproof » qui puissent supporter les aléas de la météo, même si cette semaine bâloise s’avère plutôt ensoleillée. « Nous ne sommes pas une foire, mais nous proposons un potentiel commercial », résume l’équipe, composée de sept professionnels issus de divers secteurs, l’événement communiquant via les réseaux sociaux, tandis que les galeries participantes invitent leurs clients. Une alternative et un changement de rythme par rapport au rush et à la foule d’Art Basel appréciés des visiteurs.