À quelques semaines de la réouverture, le 7 décembre 2024 – et après cinq ans de travaux de reconstruction exceptionnels –, de la cathédrale ravagée par un incendie le 15 avril 2019, la locataire de la Rue de Valois déclare avoir proposé à l’archevêque de Paris de « mettre en place un tarif symbolique pour toutes les visites touristiques de Notre-Dame et de consacrer totalement cet argent à un grand plan de sauvegarde du patrimoine religieux. » Un droit d’entrée de 5 euros par visiteur permettrait de récolter 75 millions d’euros par an, avance la ministre. « Partout en Europe, l’accès aux édifices religieux les plus remarquables est payant, souligne-t-elle. […] Notre-Dame sauverait toutes les églises de Paris et de France. Ce serait un magnifique symbole ».
Invité à la matinale de France Inter ce 24 octobre, Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur également en charge des cultes, a apporté son soutien à cette proposition. Il la juge utile « si cela doit, pour 5 euros, sauver un patrimoine religieux auquel on peut être attaché, que l’on croit au ciel ou qu’on n’y croit pas ». Car « tout simplement, c’est le paysage français », a-t-il ajouté.
Dans ce même entretien au Figaro, Rachida Dati, qui ne fait pas mystère de sa candidature à la mairie de Paris, défend la mise en place d’une tarification modulée pour l’entrée dans les monuments ou les musées nationaux. En clair, faire payer davantage les touristes étrangers. « Est-il normal qu’un visiteur français paie son entrée au Louvre le même prix qu’un visiteur brésilien ou chinois ?, interroge-t-elle. Ma position sur ce sujet est très claire : je souhaite que les visiteurs hors UE paient davantage leur billet d’entrée et que ce supplément aille financer la rénovation du patrimoine national. Les Français n’ont pas vocation à payer tout, tout seuls. C’est une vraie rupture dans la politique tarifaire de nos établissements culturels. Nous sommes en train d’y travailler, pour une mise en place au 1er janvier 2026. »