Collection de la galerie Convergence chez Ivoire/Couton Jamault Hirn à Nantes
Lorsque Jean et Jeannette Branchet ouvrent en 1975 la galerie Convergence à Nantes, cela fait trois ans que la galerie Argos, mythique pour les Nantais, a baissé le rideau. Ces deux structures ont poursuivi le même but, à savoir faire découvrir à un large public les avant-gardes de l’art contemporain. Après avoir cessé leur activité en 2000, les époux Branchet ont fait don cet automne d’un ensemble de 46 œuvres au musée d’Arts de Nantes. Beaucoup d’artistes qui rejoignent la collection de l’institution seront présents dans la vente aux enchères organisée par l’étude Ivoire/Couton Jamault Hirn qui consacre leur regard et revient sur 25 ans d’expositions à la galerie. Certaines œuvres ont elles-mêmes été présentées sur les cimaises de la galerie Argos, comme cette lithographie de Pierre Soulages, N°24b, de 1969 (est. 8 000-10 000 euros), ou une sérigraphie de François Morellet, Répartition aléatoire de 40.000 carrés de 1971 (est. 300-400 euros). Très sensibles à l’abstraction, lyrique ou géométrique, les galeristes se sont aventurés sur bien d’autres terrains, comme celui de la Figuration Narrative représentée ici par Peter Klasen, avec une gouache réalisée en 1979, Sortie voiture, estimée entre 800 et 1 000 euros.
« Collection Jean et Jeannette Branchet, Galerie Convergence », mercredi 13 novembre 2024, Ivoire/Couton, Jamault, Hirn, Hôtel des ventes de Nantes, 10, rue Miséricorde, B.P 71906, 44019 Nantes, www.ivoire-nantes.com
Patrick Heron,Theme Dissolving - Ice Green with Scarlet and Purple, 1969, gouache sur papier. Courtesy Marambat-de Malafosse
Collection Miranda de Toulouse-Lautrec chez Marambat - de Malafosse à Toulouse
Née à Redfield, dans le Michigan, aux États-Unis, Miranda de Toulouse-Lautrec, disparue en février 2024, était passionnée par l’élevage des chevaux, et, elle aussi, par l’art abstrait. Parmi les 63 œuvres dispersées par l’étude Marambat de Malafosse à Toulouse, l’amateur pourra enchérir sur une huile sur toile, 40F.2.70, de 1970 (est. 1 500-2 500 euros) du Nantais James Guitet, déjà aperçu dans la collection de Jean et Jeannette Branchet. Suivent trois gouaches sur papier du britannique Patrick Heron, dont Theme Dissolving - Ice Green with Scarlet and Purple, June 1969 (est. 12 000-18 000 euros). Les artistes de sa collection viennent de tous les continents et de nombreux pays, à l’exemple du Mexicain Alfredo Castañeda (Homme saluant, encre sur papier, est. 1 200-1 800 euros), du Grec Alékos Kondópoulos (Lumière votive, 1966, est. 6 000-10 000 euros) ou encore du pionnier de l’abstraction chinoise Chuang Che (Landscape, 1971, est. 6 000-10 000 euros). À noter également une sérigraphie de Bridget Riley, Untitled (Fragment 2), de 1965, estimée entre 6 000 et 10 000 euros.
« Bijoux, tableaux anciens, modernes et contemporains, meubles anciens et de style : collection Miranda de Toulouse-Lautrec », mercredi 13 novembre 2024, Marambat de Malafosse, 7, rue d’Astorg, 31000 Toulouse, www.marambat-malafosse.com
Maria Pergay, table de salle à manger modèle Saturne, vers 1968. Courtesy Drouot estimations
Arts du XXe siècle chez Drouot Estimations
Drouot Estimations présente une sélection d’œuvres d’artistes et de designers marquants du XXe siècle. Il faudra enchérir au moins à hauteur de 50 000 euros pour emporter un Buste d’enfant réalisé en 1903 par Pierre-Auguste Renoir ou de 25 000 à 35 000 euros pour acquérir Fenêtre ouverte à Cannes, une aquarelle et gouache sur papier de Raoul Dufy datée de 1942. Le Christ d’Assy I, petit, de 1950 (est. 50 000-60 000 euros),sculpture en bronze de Germaine Richier, fondue par Susse et numéroté ⅝, sera sans doute l’un des moments forts de la vente. L’État français a préempté, le 30 octobre 2024, pour le Centre Pompidou, un autre bronze de l’artiste pour 208 000 euros au marteau. Les arts décoratifs ne seront pas en reste avec trois céramiques de Valentine Schlegel, dont le vase de forme libre Oiseau est estimé entre 12 000 et 15 000 euros. Trois miroirs en talosel de Line Vautrin complètent notamment la sélection (Miroir mural dit Soleil torsadé, vers 1965, est. 30 000-50 000 euros). Il faudra aussi suivre la table Saturne de Maria Pergay, estimée de 50 000 à 60 000 euros, et dont une variante avait été vendue près du double de l’estimation haute en 2019 par Christie’s à Paris.
« Art moderne d’après-guerre, art contemporain & design, tableaux et dessins, céramiques et sculptures, mobilier et objets d’art », vendredi 15 novembre 2024, Drouot Estimations, Hôtel Drouot, 75009 Paris, www.drouot.com